Le sens du travail contemporain, entre oeuvre et désoeuvrement : une approche à partir des dirigeants de start-up du numérique et des incubateurs
Auteur / Autrice : | François Henry |
Direction : | Mathieu Detchessahar, Laurent Falque |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 10/02/2020 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et sciences de gestion (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Économie et de Management de Nantes-Atlantique |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Abord de Chatillon |
Examinateurs / Examinatrices : Sandrine Frémeaux, Estelle M Morin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Abord de Chatillon, Olivier Torrès-Blay |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse prend pour objet les dirigeants de start-up du numérique. souvent médiatisés et accueillis dans des incubateurs, ils sont parfois présentés comme prophétisant un futur du travail idéal. Au-delà des seuls enjeux économiques, ils seraient même la condition de développement de la “start-up nation” qui embrasse les sphères politique, culturelle, institutionnelle et administrative. Articulant sciences de gestion et sciences du travail qui ont mis en évidence l’importance du « travail bien fait » (Clot, 2010), cette thèse puise également en philosophie du travail pour montrer que le travail trouve son accomplissement dans la participation à une « œuvre ». Simone Weil (1909-1943) en propose une approche intérieure et subjective, Hannah Arendt (1906-1975) une approche extérieure et objective. C’est à partir de cette notion – l’œuvre – que ce travail de thèse tente d’apprécier le sens du travail contemporain. Basée sur vingt-sept entretiens avec des créateurs et dirigeants de start-up, enrichie d’observations, cette recherche montre le sens du travail tel qu’il s’est formé et tel qu’il apparaît. D’une part, dans une perspective chronologique et processuelle sont mis en lumière les facteurs, tels que les expériences professionnelles passées, les formations, les rencontres et les références qui ont pu modeler le sens du travail. D’autre part, nous proposons une typologie qui présente quatre idéaux-types de sens du travail classique-pragmatique ; aventurier-sportif ; hédoniste ; idéaliste. In fine, cette recherche montre un écartèlement entre deux grandes tendances du sens du travail chez les start-uppers, entre idéalisme et divertissement pascalien, entre participation à l’œuvre ou à un désœuvrement contemporain. Ce faisant cette thèse contribue, à partir des dirigeants de start-up, relativement jeunes, à la compréhension du sens du travail aujourd’hui.