Encomiastique, uarietas générique et philologie à la fin du XVe siècle : édition, traduction et commentaire des Epigrammata et des Epistolae d’Antonio Urceo Codro
Auteur / Autrice : | Déborah Boijoux |
Direction : | Anne Rolet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures anciennes |
Date : | Soutenance le 03/12/2020 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littératures Antiques et Modernes (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Laigneau-Fontaine |
Examinateurs / Examinatrices : John Nassichuk, Virginie Leroux, Jean-Louis Charlet, Eugenio Amato |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse propose, pour la première fois, l’édition critique des Épigrammes et des Lettres d’Antonio Urceo Codro, un humaniste né à Rubiera en 1446 et mort à Bologne en 1500 : poète de cour au service des Ordelaffi puis des Bentivoglio, ce philologue, helléniste réputé, fut aussi professeur de « grammaire, poétique et rhétorique » à l’Université de Bologne. Le travail philologique se double d’une enquête historique qui tente de définir le contexte politique et institutionnel précis dans lequel s’inscrit la composition de certaines pièces de circonstance. Enfin, une étude poétique souligne la profonde continuité des savoirs et leur mobilisation permanente chez un humaniste qui, à l’instar de ses contemporains, s’emploie, parallèlement à la relecture des textes antiques, à leur établissement et à la pratique de l’exégèse, à s’en faire l’émule et l’imitateur au sein d’une oeuvre personnelle. L’édition critique des Épigrammes d’Urceo Codro est accompagnée d’une traduction rythmée, ainsi que d’un apparatus fontium, d’un conspectus metrorum et d’un commentaire qui s’efforcent, pour chaque poème, de repérer ses sources et ses modèles, antiques et renaissants, afin de préciser l’esthétique de la uarietas mise en oeuvre par l’auteur. Pour mieux saisir le contexte intellectuel dans lequel s’insèrent les Épigrammes d’Urceo, et pour mettre en valeur les pratiques de composition qui s'y dessinent, viennent s’ajouter l’édition critique et la traduction annotée de ses dix Lettres, qui comptent, entre autres, Ange Politien et Alde Manuce parmi leurs destinataires. Enfin, un florilège de textes vient éclairer la poétique de Codro et ses problématiques essentielles (édition de l’un de ses poèmes manuscrits et de trois de ses Silves), tout en s’intéressant à la réception et à la postérité du maître bolonais par ses contemporains (édition de la Vita Codri de Bartolomeo Bianchini et de certains poèmes composés par Virgilio Porto en l’honneur de Codro). Soixante-dix-sept notices biographiques complètent, en annexes, le portrait des contemporains cités par Codro dans ses Lettres et Épigrammes. L’édition des Epigrammata et des Epistolae d’Antonio Urceo s’articule ainsi à l’étude de leur cadre historique, intellectuel et littéraire, et à l’analyse de leur intertexte riche et foisonnant.