Thèse soutenue

Contribution à l'étude des fonctions anti-tumorales des cellules Natural Killer (NK) : Implication en greffe de cellules souches hématopoïétiques et dans le contexte des Immunothérapies

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Auteur / Autrice : Dhon Bérenger Roméo Makanga
Direction : Christelle RetièreBéatrice Clémenceau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie, médecine et santé
Date : Soutenance le 17/12/2020
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie et Immunologie Intégrée Nantes Angers
Jury : Président / Présidente : Patrice Chevallier
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Thibault
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Dulphy, Laurence Chaperot

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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La greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques (CSH) haplo-identiques non-T déplétées avec utilisation de Cyclophosphamide Posttransplant (PTCy) pour la prophylaxie de la maladie du greffon contre l’hôte (GvHD) est indiquée pour le traitement des leucémies aigües en l’absence de donneurs HLA identiques. Ces greffes présentent des incompatibilités HLA de classe I entre le donneur et le receveur propices aux alloréactivités des cellules Natural Killer (NK) qui ont une fonction anti-leucémique importante. Cependant, le rôle des cellules NK dans cette modalité de greffe reste à l’heure actuelle peu documenté. Dans ce travail, nous avons montré que les incompatibilités KIR/HLA entre le donneur et le receveur étaient associées à plus de GvHD aigüe et moins de rechute après greffe-PTCy, participant à l’activation et la différentiation plus précoce des cellules NK. Par la suite, nous avons montré que l’association du PTCy avec l’antithymoglobuline (ATG) réduit l’incidence de GvHD aigüe sans augmenter la rechute après greffe-PTCy. Dans le but d’identifier les sous-populations NK avec une forte potentialité anti-leucémique, nous avons défini 9 souspopulations NK sur la base de marqueurs de différentiation des cellules NK et réalisé des études in vitro du potentiel fonctionnel de chacune de ces populations NK contre des cibles leucémiques. Nos résultats montrent que les souspopulations NK NKG2A+ sont les plus efficaces contre les leucémies aigües lymphoïdes (LAL) et représentent les sous-populations NK les plus fréquentes du répertoire de cellules NK. En revanche, les sous-populations NK CD57+ et/ou KIR+, faiblement représentées dans le répertoire de cellules NK, sont les plus efficaces contre les leucémies aigües myéloïdes (LAM). La reconstitution rapide de certaines sous-populations NK, comme celles exprimant le récepteur NKG2A par exemple, semble être associée à la réduction de rechute après greffe-PTCy. Par ailleurs, nous avons développé une autre étude mettant en évidence que le faible nombre de ligands KIR chez des patients atteints de lymphomes Non- Hodgkiniens (LNH) favorise une bonne réponse des cellules NK dépendante du rituximab. En conclusion, nos données peuvent aider, d’une part, à optimiser la sélection de donneurs de CSH et, d’autre part, à renforcer la prédiction des réponses au rituximab chez les patients atteints de LNH en prenant en compte les paramètres immunogénétiques KIR/HLA.