Rôle de l’ostéoclaste dans la régénération osseuse induite par des cellules souches mésenchymateuses et des biomatériaux phosphocalciques
Auteur / Autrice : | Paul Humbert |
Direction : | Pierre Layrolle, Frédéric Blanchard, Meadhbh Brennan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, médecine et santé |
Date : | Soutenance le 14/12/2020 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sarcomes Osseux et Remodelage des Tissus Calcifiés (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Claudine Blin-Wakkach |
Rapporteur / Rapporteuse : Delphine Logeart, Nathalie Chevallier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’os est le tissu le plus fréquemment greffé au monde mais de nombreuses complications accompagnent ces interventions. De nouvelles stratégies thérapeutiques, basées sur la combinaison de biomatériaux et de cellules souches dérivées de la moelle osseuse, sont prometteuses. L’essai clinique européen ORTHOUNION vise à comparer l’efficacité de ce traitement avec la greffe osseuse autologue dans la consolidation des fractures des os longs. Malgré les précédents succès précliniques et cliniques de ces thérapies cellulaires, le mécanisme exact de la formation osseuse n’est pas complètement compris à ce jour. Plusieurs équipes ont démontré l’importance de la formation précoce d’ostéoclastes sur le biomatériau, alors que les cellules implantées disparaissaient rapidement. L’hypothèse à l’origine de ce travail est que les cellules souches secrètent de nombreux médiateurs de l’inflammation, d’autant plus dans les conditions extrêmes qu’elles rencontrent après implantation, favorisant le développement des ostéoclastes. Ces derniers pourraient alors recruter de nouveaux précurseurs ostéoblastiques de l’hôte, déclenchant localement un cycle de remodelage osseux. Dans ce travail, l’effet pro-ostéoclastique du sécrétome des cellules souches sur le biomatériau et en conditions d’apoptose a été démontré in vitro. Les principales protéines sécrétées ont été détectées par protéomique et dosage immunologique en multiplex. L’utilisation d’anticorps neutralisants a permis d’identifier les chimiokines interagissant avec les récepteurs CXCR1 et CXCR2 (GROα/CXCL1, GROβ/CXCL2, IL-8/CXCL8) comme étant les signaux majeurs de cette stimulation. Dans un second projet collaboratif, le développement in vitro d’ostéoclastes humains et murins sur des matériaux de différentes compositions a été évalué et mis en parallèle de l’efficacité in vivo de ces biomatériaux. Enfin, deux études préliminaires in vivo sont présentés, explorant l’utilisation à la place des cellules souches autologues (1) de milieu de culture conditionné ou de vésicules extracellulaires et (2) de cellules souches d’origines allogéniques.