Développement de nouveaux systèmes photoamorceurs basés sur la chimie radicalaire du bore : vers une photopolymérisation durable
Auteur / Autrice : | Bérengère Aubry |
Direction : | Jacques Lalevée, Céline Dietlin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie des matériaux |
Date : | Soutenance le 16/09/2020 |
Etablissement(s) : | Mulhouse |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique et chimie-physique (Strasbourg ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Science des Matériaux de Mulhouse - Institut de Science des Matériaux de Mulhouse - IS2M - UMR7361 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La polymérisation par voie photochimique prend de plus en plus d’ampleur dans les domaines académiques et industriels de par ses avantages par rapport à la polymérisation thermique. En effet, contrairement à son homologue thermique, la polymérisation photochimique permet un contrôle spatial mais également temporel, la polymérisation n’ayant lieu qu’au court de l'irradiation et dans les zones choisies. De plus, cette voie de synthèse est, la plupart du temps, plus rapide que pour la polymérisation thermique. La polymérisation par voie photochimique nécessite moins d’énergie que celle par voie thermique. Ainsi, le choix de la voie photochimique plutôt que thermique prend tout son sens dans un contexte mondial où l’empreinte carbone devient l’une des préoccupations industrielles majeures lors de la mise en place de nouveaux procédés. La photopolymérisation est donc déjà présente dans de nombreux secteurs tels que le bâtiment, l’automobile, la dentisterie, l’impression 3D… Mais les recherches doivent encore être poursuivies afin que cette méthode réponde aussi bien aux critères industriels qu'environnementaux actuels. De multiples recherches ont déjà été menées sur la polymérisation par voie photochimique. Cependant la plupart des systèmes photoamorceurs (PA) développés sont efficaces sous radiation ultraviolette qui demeurent nocives pour l’utilisateur ce qui empêchent ainsi leur utilisation dans certains domaines dont notamment les applications médicales (dentisterie ou pansements chirurgicaux par exemple). De plus, les sources de radiations UV sont la plupart du temps énergivores ce qui va à l’encontre de la tendance actuelle de réduction drastique des coûts énergétiques. Ainsi, le développement depuis plusieurs années de nouvelles sources d’irradiation - telles que les diodes électroluminescentes – moins énergétiques (et de moins en moins chères) et avec une plus grande durée de vie a permis de relancer et réveiller l’intérêt des industriels pour la photopolymérisation. Il est donc nécessaire de développer de nouveaux systèmes photoamorceurs pour le domaine du visible.En se décalant vers les longueurs d’ondes visible, l’énergie fournie au système photoamorceur pour créer des espèces réactives (telles que des radicaux dans le cas de la polymérisation radicalaire) est moins importantes. En conséquent pour que le système photoamorceur mis en place soit efficace et puisse rivaliser avec les systèmes PA conventionnels, deux stratégies peuvent être envisagées. La première consiste à former plus d’espèces réactives notamment par l’emploi de système catalytique – c’est le cas des approches par catalyse photo-redox par exemple. Tant dis que la seconde stratégie est de jouer sur la nature des espèces réactives formées. En effet, une meilleure réactivité de ces dernières peut compenser la perte d’énergie perçue par le système PA. Les travaux de cette thèse visent notamment à développer de nouveaux systèmes PA en s’appuyant sur cette dernière stratégie. [...]