La dynastie des pépiniéristes Baumann de Bollwiller et son influence sur l'horticulture et le goût des jardins (XVIIIe siècle - XXe siècle)
Auteur / Autrice : | Cécile Modanese |
Direction : | Nicolas Stoskopf, Bernard Jacqué |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 29/06/2020 |
Etablissement(s) : | Mulhouse |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques (Mulhouse, Haut-Rhin) - Centre de Recherches sur les Économies- les Sociétés- les Arts et les Techniques / CRESAT |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les pépinières Baumann sont fondées à Bollwiller par Jean Baumann vers 1735. Révolutionnant les pratiques arboricoles d’alors, celui-ci créé pour son propre compte une pépinière d’arbres fruitiers à objectif mercantile. L’activité traverse la Révolution française et réalise une formidable ascension en trois générations. Elle connaît son heure de gloire au XIXe siècle, documentée notamment par des archives familiales et par des articles dans diverses revues horticoles du XIXe siècle. L’entreprise perdure non sans difficultés de transmission à travers six générations, jusqu’en 1969, mais sans jamais plus atteindre la renommée des Frères Baumann. Le succès extraordinaire de cette entreprise spécialisée au XIXe dans les arbres fruitiers et d’ornement, repose sur sa capacité à s’approvisionner et à reproduire des plantes rares et prisées. Elle se distingue par la qualité et la rareté de ses produits : camélia, séquoia géant, sophora pleureur... La pépinière se charge elle-même de la commercialisation des productions, sur un marché en expansion et en constante mutation. Ainsi, ces plantes participent à la propagation d’un goût nouveau : celui pour la végétation exotique, propice à l’évasion par la rêverie. Son champ d’activité principal de production d’arbres et d’arbustes est complété dès le début du XIXe siècle par le travail de « dessin de jardins », diffusant notamment en Alsace et en Suisse les jardins pittoresques. En étudiant cet établissement pionnier, qui se développe en amont de l’âge d’or de l’horticulture, la thèse éclaire un angle mort de la recherche historique à savoir l’histoire de l’horticulture, située à la croisée de plusieurs spécialités historiques reconnues. Cette étude s’insère à la fois dans l’histoire des entreprises, l’histoire agricole, l’histoire des sciences et dans l’histoire de l’art. Par ailleurs, elle met en avant l’importance de cette nouvelle activité économique : celle des pépinières, jouant le rôle du maillon manquant entre la plante rare et celle largement diffusée dans les jardins. L’étude incite enfin à aborder l’analyse patrimoniale des parcs et jardins, avec une place particulière pour l’étude des végétaux présents et utilisés pour la composition de ceux-ci.