Amélioration de la régénération cellulaire et tissulaire au cours du vieillissement
Auteur / Autrice : | Quentin Alle |
Direction : | Ollivier Milhavet, Jean-Marc Lemaître |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie Santé |
Date : | Soutenance le 16/12/2020 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut en médecine régénératrice et de biothérapie (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Simon Galas |
Examinateurs / Examinatrices : Ollivier Milhavet, Jean-Marc Lemaître, Simon Galas, Christelle Monville, Françoise Porteu, Frédérique Magdinier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christelle Monville, Françoise Porteu |
Mots clés
Résumé
Le vieillissement est un processus complexe modulé par des facteurs génétiques et épigénétiques. Il est caractérisé par une apparition progressive de pathologies associées à l’âge associées à un déclin progressif des capacités régénératrices cellulaires et tissulaires. Notre objectif est de retarder ces effets en induisant un rajeunissement global ou en améliorant les capacités régénératrices de l’organisme. En 2007, le Dr. Yamanaka a montré que des fibroblastes humains pouvaient être convertis en cellules pluripotentes en induisant l’expression de 4 facteurs de transcription. Notre équipe a montré en 2011 que les cellules sénescentes, qui s’accumulent au cours du vieillissement, pouvaient également être reprogrammées et retrouver une physiologie et un métabolisme rajeuni. Notre hypothèse est qu’une reprogrammation transitoire in vivo pourrait effacer les marques du vieillissement cellulaire et améliorer la régénération tissulaire afin de restaurer la physiologie cellulaire, retarder le vieillissement tissulaire et leurs conséquences délétères. Pour ce faire, nous avons utilisé un modèle murin transgénique pour contrôler l’induction de l’expression des facteurs de reprogrammation. Ces animaux récapitulent également le phénotype humain du syndrome d’Hutchinson-Gilford aussi appelé Progéria, mimant un vieillissement physiologique accéléré. Nos résultats montrent une augmentation significative de l’espérance de vie et une amélioration de l’intégrité tissulaire liée à une activation de la régénération tissulaire. L’impact d’une reprogrammation transitoire contrôlée sur les pathologies liées à l’âge a aussi été étudié et un rôle protecteur dans l’ostéoarthrite et l’ostéoporose est observé chez des animaux âgés de 8 mois. De plus, une induction à faible dose pendant 2 semaines à un âge précoce, permet un allongement de l’espérance de vie sur les âges tardifs associé à une diminution des marqueurs phénotypiques associés à l’âge. Ceci suggère un effet mémoire de la reprogrammation transitoire tout au long de la vie. Ce travail démontre comment la reprogrammation cellulaire transitoire réduit l’impact négatif du vieillissement au niveau de l’organisme.