Thèse soutenue

Détermination du mécanisme d'action de diazépinones ciblant le mélanome

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Auteur / Autrice : Paul Le Baccon-Sollier
Direction : Pierre CuqNicolas Masurier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Soutenance le 21/02/2020
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Biomolécules Max Mousseron (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Michel Vidal
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Cuq, Nicolas Masurier, Michel Vidal, Léa Payen, François Sichel, Laure-Anaïs Vincent
Rapporteurs / Rapporteuses : Léa Payen, François Sichel

Résumé

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Le mélanome est la forme de cancer de la peau la plus meurtrière. Cette agressivité est due à sa forte tendance à métastaser, entraînant un mauvais pronostic. Malgré l’introduction en 2011 de stratégies thérapeutiques innovantes (inhibiteurs de kinases et immunothérapies), les patients font toujours face à des résistances innées ou acquises et ces nouveaux traitements n’offrent qu’une amélioration partielle et temporaire. En raison d'une incidence globale dans le monde en perpétuelle augmentation, le développement de nouveaux médicaments et de nouvelles combinaisons thérapeutiques agissant contre le mélanome métastatique (MM) est un défi de santé publique majeur.Le JMV5038, une pyrido-imidazo[1,3]diazépinone produite par l’équipe, avait montré lors d’un criblage sur le panel de 60 lignées cellulaires cancéreuses du National Cancer Institute, une activité particulièrement intéressante (GI50 de l’ordre du micromolaire) sur plusieurs lignées. Ces résultats ont été confirmés au sein de notre institut sur plusieurs lignées de mélanome malin humain (MDA-MB-43, A375). L’objectif de cette thèse était de préciser, par des études in vitro utilisant comme modèles cellulaires 3 lignées humaines de mélanome malin (A375, MDA-MB-435, B16F10), le mécanisme d’action (MOA) du JMV5038. Notre stratégie expérimentale s’articulait autour de trois objectifs : (a) déterminer la localisation intracellulaire du JMV5038, (b) développer des outils afin d'identifier sa ou ses cibles pharmacologiques et (c) préciser son mécanisme d’action moléculaire. L’imagerie Raman s’est avérée la technique la plus adaptée pour déterminer la localisation/distribution du JMV5038, une petite molécule active et non intrinsèquement fluorescente. Nous avons développé à partir du JMV5038 des pré-sondes qui permettront d’identifier la ou les cibles pharmacologiques du JMV5038 in cellulo, par une approche de protéomique-chimique basée sur la chimie-click. Ce développement chimique nous a aussi donné des informations précieuses quant aux relations structure activité (RSA) des diazépinones. Enfin, les études fonctionnelles nous ont permis de progresser significativement dans la compréhension du MOA du JMV5038.