Thèse soutenue

À la recherche de marqueurs physiologiques validés sur le plan comportemental de l'acouphène chez les rongeurs : une approche centrée sur les méthodes IRM
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Auteur / Autrice : Amandine Laboulais
Direction : Christophe Goze-BacSylvie Pucheu-Paillet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique et Astronomie
Date : Soutenance le 10/12/2020
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Information, Structures, Systèmes
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Charles Coulomb (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Csilla Gergely
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Goze-Bac, Sylvie Pucheu-Paillet, Csilla Gergely, Hana Lahrech, Paul Avan, Arnaud Noreña
Rapporteurs / Rapporteuses : Hana Lahrech, Paul Avan

Mots clés

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Résumé

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Les acouphènes sont caractérisés comme étant des sons "parasites" (crépitement, bourdonnement, sifflement) provoqués en absence de stimulus externes. Ce trouble est présent dans plus de 10% (12 à 30%) de la population adulte dans le monde. La prévalence des acouphènes montre une courbe de croissance inquiétante. Les nouveaux modes de vie des pays développés et émergents (exposition au bruit, urbanisation, ect) accélèrent cette tendance et en fait un problème de santé publique majeur. La détermination de marqueurs physiologiques des acouphènes chez l'homme et chez l'animal reste un défi pour la communauté scientifique. L’objectif principal pour les chercheurs étudiant les acouphènes est de pouvoir fournir une mesure objective afin de quantifier les caractéristiques acoustiques/perceptives des acouphènes. Au cours des dernières années, les possibilités apportées par la résonance magnétique sont de plus en plus exploitées avec l’utilisation d’une variété de techniques IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). De plus, des améliorations techniques et méthodologiques innovantes chez l’animal ont été apportées, notamment par l'utilisation de nouveaux agents de contraste à base de chlorure de manganèse (MEMRI) ou le sodium (23NaMRI).Dans cette étude, nous avons développé une méthode d’analyse quantitative innovante basée sur le taux de relaxation transverse (R2). Le but de cette méthode est de détecter précisément l'accumulation d'ions paramagnétiques Mn2+ accumulés dans les neurones actifs principalement au travers des canaux calciques voltage-dépendants. La mesure directe du signal RMN dans des régions spécifiques du cerveau permet de déterminer le pourcentage de changement de R2 entre les zones auditives d'intérêt par rapport aux régions non auditives. Nous avons démontré une absorption de Mn2+ nettement plus élevée dans le colliculus inférieur et le noyau cochléaire du côté ipsilatéral et controlatéral chez le groupe de rat traité au salicylate de sodium. Nous avons ensuite comparé la méthode ∆R2/R2 aux méthodes d’analyse MEMRI « standards », à savoir le rapport signal sur bruit (SNR) et le rapport d'intensité du signal (SIR). La méthode de ∆R2/R2 est la seule technique à avoir révélé des résultats statistiquement significatifs dans les colliculus inférieurs et les noyaux cochléaires de manière bilatérale.Puis, dans un second temps, nous avons développé une méthode d’analyse basée sur l’ion sodium (23Na IRM) sur un modèle animal induisant des acoupènes. Le sodium joue un rôle important dans le métabolisme et occupe donc une place importante dans les applications cliniques (tumeurs, accidents vasculaires cérébraux, et certaines maladies neurodégénératives). Les résultats préliminaires obtenus ont montré une potentielle augmentation du volume de l’espace extracellulaire dans les colliculus inférieurs chez le rat, en présence d’acouphènes. Néanmoins, cette augmentation du volume extracellulaire ne semble pas spécifique au système auditif en présence de salicylate de sodium.