Évaluation des facteurs influençant le succès de la chasse pour gérer le sanglier (Sus scrofa) : comprendre les relations entre l’effort de chasse, la capturabilité et les conditions de chasse
Auteur / Autrice : | Pablo Vajas |
Direction : | Sonia Saïd |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecologie et Biodiversité |
Date : | Soutenance le 18/12/2020 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : France. Office national de la chasse et de la faune sauvage (2000-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Simon Chamaillé-Jammes |
Examinateurs / Examinatrices : Sonia Saïd, Simon Chamaillé-Jammes, Verena Trenkel, Philip D. McLoughlin, Aurélien Besnard, François Sarrazin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Verena Trenkel, Philip D. McLoughlin |
Mots clés
Résumé
Malgré l’ensemble des moyens mis en œuvre pour gérer les populations de sangliers en France, il appert une augmentation des interactions négatives avec l’Homme (dégâts dans les cultures, accidents de la route etc.). En France, le principal moyen pour gérer ces populations est la chasse et plus particulièrement la chasse en battue qui contribue le plus au tableau de chasse national. Cependant, malgré tous les efforts investis dans l’activité de la chasse, certaines populations continuent d’augmenter et de s’étendre. Il semble alors essentiel de comprendre les mécanismes de la chasse en battue qui permettent d’expliquer le nombre de sangliers prélevés. Pour comprendre le « modèle chasse », nous pouvons décomposer le processus de la chasse selon quelques indicateurs clés que sont l’effort de chasse et la capturabilité des animaux, c’est-à-dire la probabilité de capturer un animal. Ainsi, un effort de chasse exercé sur une certaine population d’une certaine taille caractérisée par une certaine capturabilité, conduira à un certain prélèvement. (i) Une première étude s’interroge sur les composantes de l’effort de chasse en battue qui explique la pression de chasse observée sur les populations de sangliers sur le territoire de Chateauvillain. L’effort de chasse se présente comme une notion complexe qui résume plusieurs modalités de la chasse. Ainsi, l’effort peut regrouper un nombre de chasseurs postés, un nombre de rabatteurs, un nombre de chiens etc. De l’ensemble des modalités que composent l’effort la chasse en battue, nous avons déterminé que la métrique de l’effort de chasse exerçant une pression sur les populations de sangliers regroupait un nombre de chasseurs par battue par unité de surface. (ii) Une seconde étude a été menée en utilisant les carnets de battues des chasseurs de l’Ardèche et de l’Hérault pour distinguer l’effet de la capturabilité de celui de l’abondance dans la prédiction de tableau de chasse en fonction d’un effort de chasse variable. Ces carnets résument plusieurs informations relatives à la chasse comme le nombre de chasseurs, la date et le lieu de chasse ainsi que le nombre de sangliers prélevés pour chaque battue de ces départements. Les résultats de notre modélisation nous ont permis d’une part d’estimer des densités de sangliers et d’autre part d’estimer des valeurs de capturabilité. Ces valeurs de capturabilité traduisent les difficultés locales de chasse dans le prélèvement de sangliers selon les conditions de chasse. Ces résultats nous permettent de prédire un tableau de chasse en fonction d’un effort de chasse investi selon les conditions de chasse. (iii) Une troisième étude nous a permis d’étude l’effet des conditions météorologiques sur le succès d’une chasse ainsi que sur l’effort investi par les chasseurs. Les résultats nous ont montré une diminution du succès ainsi qu’une diminution de l’effort sous de mauvaises conditions météorologiques. L’ensemble de ces études nous a permis d’améliorer la connaissance scientifique sur le fonctionnement du processus de chasse, et nous a également permis de fournir un certain nombre de résultats pouvant trouver une application dans la gestion du sanglier.