Thèse soutenue

Les effets du microhabitat, des ectomycorrhizes et de la régulation épigénétique sur l'établissement des chêne verts dans une sécheresse accrue

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Auteur / Autrice : Laura Garcia de Jalon
Direction : Franck Richard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie fonctionnelle
Date : Soutenance le 11/12/2020
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Claude Plassard
Examinateurs / Examinatrices : Franck Richard, Claude Plassard, Stéphane Bazot, Monique Gardes, Mar Sobral, Philippe Balandier
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Bazot, Monique Gardes

Résumé

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Les forêts méditerranéennes sont confrontées à une augmentation de l'intensité et de la durée des sécheresses en raison du changement climatique, avec de potentielles conséquences néfastes sur la mortalité des arbres et sur leur régénération. Cette thèse étudie les effets de la sécheresse pouvant affecter l'établissement, la performance et la survie des semis de chêne vert (Quercus ilex L.), ainsi que les modifications physiologiques et épigénétiques des arbres adultes. Plus précisément, elle étudie (i) les effets du microhabitat et de la colonisation ectomycorhizienne sur l'établissement et la survie des semis, (ii) les effets de la sécheresse sur la diversité et la composition des communautés fongiques et leurs conséquences indirectes sur la survie des semis, et (iii) les effets de la sécheresse sur les modifications épigénétiques et les réponses physiologiques chez les arbres mères ayant la capacité d’être adaptatives et d’influencer la survie des semis de la génération suivante. Cette thèse représente une approche interdisciplinaire combinant l'épigénétique, les interactions biotiques et les effets environnementaux dans une expérience de sécheresse à long terme (15 ans) avec une réduction de 29% des précipitations annuelles dans une forêt de Q.ilex dans le sud de la France. Nos résultats montrent que la sécheresse estivale est la principale cause de mortalité des semis. Cependant, le traitement de réduction des précipitations a augmenté la survie des semis par rapport aux conditions contrôles. Ce résultat surprenant a été mis en relation avec une augmentation de la richesse spécifique ectomycorrhizienne et une augmentation des espèces d’ectomycorrhizes plus adaptés à la sécheresse dans le traitement sec. Par ailleurs, les arbres mère ont présenté des réponses d'acclimatation à la sécheresse corrélée aux modifications épigénetiques, pouvant induire une transmission adaptative à la génération suivante. Cette thèse met en évidence la résilience remarquable des espèces forestières méditerranéennes face à la sécheresse, grâce à l'émergence de stratégies d'adaptation à long terme en réponse aux récurrentes fluctuations environnementales vécues.