Thèse soutenue

Diversité des populations de Xanthomonas phaseoli pv. manihotis au Mali et recherche de sources de résistance durables chez le manioc

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Auteur / Autrice : Moussa Kante
Direction : Boris SzurekOusmane Koita
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanismes des Interactions parasitaires pathogènes et symbiotiques
Date : Soutenance le 17/12/2020
Etablissement(s) : Montpellier en cotutelle avec Université de Bamako. Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale GAIA Biodiversité, agriculture, alimentation, environnement, terre, eau (Montpellier ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions plantes microorganismes environnement (Montpellier ; 2011-2020)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Boris Szurek, Ousmane Koita, Claude Bragard, Haby Sanou, Claire Neema, Soungalo Sarra
Rapporteur / Rapporteuse : Claude Bragard, Haby Sanou

Résumé

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La problématique des maladies des plantes occupe une place de choix dans les axes de recherche agronomique dans bon nombre de pays surtout ceux en voie de développement ou l'agriculture est généralement le moteur de l’économie. Malgré les nombreuses recherches agronomiques, il existe bon nombre de production végétale qui jusque-là semblait être négligée telle que le manioc (Manihot esculenta). Cette culture de nos jours, occupe le devant de beaucoup de recherche compte tenu de ses atouts comme l’une des pistes de solutions probantse aux deux enjeux majeurs (le changement climatique et la sécurité alimentaire) dans les pays du sud comme le Mali. Cependant elle fait face à une contrainte parasitaire de taille, la bactériose vasculaire du manioc (CBB , pour Cassava Bacterial Blight en anglais) provoquée par la bactérie gram négatif Xanthomonas phaseoli pv manihotis(Xpm).Au Mali dans le but de proposer une source de diversification aux cultures vivrières classiques largement dominées par les céréales et de promouvoir des cultures résiliente aux effets du changement climatique, nous avons mené une étude socio-agronomique et phytoparasitaire sur le manioc. C’est ainsi que nous nous sommes intéressés : (i) aux caractéristiques socioéconomiques de la production du manioc dans 05 des plus importantes régions productrices de manioc ; (ii) aux connaissances biologique et génétique de Xpm sur le manioc au Mali et ailleurs en Afrique (Nigeria et Cameroun) et (iii) à la résistance face à Xpm des variétés locale de manioc largement produites au Mali.Une série d’enquête et de prospection suivie d’échantillonnage sur le terrain au Mali, mais également au Nigeria et au Cameroun nous ont permis de collecter des données epidemiologiques et d’obtenir une gamme de matériel végétal symptomatique de la CBB. Avec ces données nous avions mieux aiguisé notre réflexions et argumentaires sur l'exploitation des échantillons : isolement, caractérisation bio-moleculaire, test de pathogénicité, analyse MLVA de la diversité génétique, screening variétale. Nos résultats dénotent de la présence de la CBB dans les 03 pays prospectés et spécifiquement permettent une confirmation du statut de presence de la maladie (la CBB) au Mali. Dans ce pays le système de production reste très vulnérables aux bioagresseurs, dominé par une approche familiale avec de petite superficie (de 0,15 à 2ha en générale) avec un usage sur de longue année des mêmes variétés, un usage majoritaire de la main d’œuvre familial et aussi des échanges de boutures entre producteurs de même village qui sont majoritaires (78% des cas d’acquisition de boutures). L’étude de diversité et de la structure des populations xpm du Mali nous permet de supposer une présence endémique de la maladie au Mali. Quant aux variétés locales cultivées au Mali, elles sont pour la plus part sensible aux souches les plus présentes (selon l’analyse de l’arbre de descendance issues de l’analyse MLVA.