Thèse soutenue

Pratiques d'élevage entre l'Empordà et le Languedoc à l'âge du Fer : archéozoologie, alimentation animale et saisonnalité

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Auteur / Autrice : Sergio Jimenez Manchon
Direction : Armelle GardeisenFlorent Rivals
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : ARCHÉOLOGIE spécialité Préhistoire, Protohistoire Paléoenvironnement Méditerranée-Afrique
Date : Soutenance le 16/12/2020
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologie des sociétés méditerranéennes (Montpellier) - Archéologie des sociétés méditerranéennes (Montpellier)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Ursula Thun Hohenstein, Éric Gailledrat, Gildas Merceron
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabel Cáceres Sánchez

Résumé

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Los sociétés de la région de l’Empordà et du Languedoc à l’âge du Fer subissent une série de transformations progressives affectant leur structure économique, sociale et politique. Plusieurs indices suggèrent le développement d’une hiérarchisation marquée, d’une société plus inégalitaire, de tensions entre les élites indigènes et d’une économie consacrée à la production agricole. Toutefois, l’impact de l’ensemble de ces phénomènes sur les pratiques d’élevages n’est pas encore complètement compris. Dans ce travail nous proposons l’étude archéozoologique dite classique, l’étude de l’alimentation animale et de la saisonnalité des pratiques pastorales d’un corpus de cinq sites (Ullastret, Empúries, Cayla de Mailhac, la Ramasse et Lattara) de la fin du premier âge du Fer (550-450 av. n. è.) et du début du second âge du Fer (450-325 av. n. è.). Les résultats obtenus par le biais de ces approches permettent d’apporter des éléments inédits de compréhension de l’impact du contexte historique sur l’élevage. Grâce à la combinaison de ces techniques, on a pu soutenir l’hypothèse de la présence d’un élevage local, probablement de type autarcique, et du pâturage dans le milieu proche des sites. En plus, probablement dû à la pression exercée par l’agriculture sur l’élevage, les bergers ont été contraints à conduire les caprinés (moutons et chèvres) dans des aires plus marginales et moins adaptées à l’agriculture. Face à la possible malnutrition des caprinés, ils auraient bénéficié de compléments nutritionnels. Quant à la saisonnalité des pratiques pastorales, il a été possible de constater des rythmes d’abattages selon les besoins alimentaires de la communauté, mais aussi selon les conditions environnementales et/ou climatiques. Globalement, les stratégies d’élevage ont dû s’adapter à une série de contraintes imposées par le contexte historique. Ces constatations témoignent de bonnes connaissances biologiques, d’une maîtrise des techniques et de pratiques d’élevage qui se sont adaptées aux conditions environnementales et à la situation socio-économique à l’âge du Fer.