Thèse soutenue

Edition critique des oeuvres de Sarasin
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Auteur / Autrice : Sarah Perret
Direction : Christian Belin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : LITTERATURES FRANCAISES, COMPAREES spécialité Littérature française
Date : Soutenance le 15/12/2020
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IRCL - Institut de recherches sur la renaissance, l'âge classique et les lumières
Jury : Président / Présidente : Olivier Leplâtre
Examinateurs / Examinatrices : Barbara Piqué
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Orwat

Résumé

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Proposer une édition critique de l’œuvre poétique de Jean-François Sarasin (1614-1654), né à Hermanville-sur-mer en Normandie, mort à Pézenas, secrétaire et intendant du Prince de Conti et, pendant quelques mois, de la duchesse de Longueville, n’avait pas été entrepris depuis 1926, date de la dernière publication des œuvres complètes de l’auteur, par Paul Festugière. L’édition de ce dernier, qui a le mérite de l’exhaustivité, se permet quelques libertés avec les textes de Sarasin, qu’elle rebaptise parfois. En nous basant sur la première édition conçue par les amis de Sarasin, Paul Pellisson, Gilles Ménage et Madeleine de Scudéry, en 1656 et sur l’édition des Nouvelles Œuvres (1674), ainsi que sur les manuscrits des Recueils Conrart (bibliothèque de l’Arsenal), du fonds français (B.N.F.) et sur le manuscrit de Besançon, nous avons tenté d’établir le texte de la manière la plus juste possible, enrichissant le corpus de pièces inédites, tout en adoptant, comme Paul Festugière, une orthographe moderne. Ce travail, par le choix d’une organisation chronologique des textes, met en lumière le parcours du poète, l’évolution de sa poésie, notamment son questionnement sur le choix de la prose ou du vers. Les notes de bas de page et la préface explorent le contexte d’écriture, ce premier dix-septième siècle qui a connu la guerre de Trente ans et la Fronde, qui a vu naître l’Académie Française et fleurir les salons érudits et mondains, où s’élabore l’esthétique galante. Elles révèlent également les sources de l’auteur, les thèmes abordés, et esquissent une étude du style de Sarasin. Trop souvent étiqueté « poète précieux » et réduit au rôle d’épigone de Vincent Voiture, Sarasin, plus ample que son devancier dans l’éventail des genres et des registres abordés, s’abreuvant à des sources diverses, a la force et le charme d’un talent unique, hanté par le rêve arcadien et nimbé de réminiscences virgiliennes. Deux index, des repères chronologiques, et un lexique, favorisent la lecture.