Thèse soutenue

"L'usage, le monde et ma propre experience ne m'ont que trop appris" : Lire Anne-Therese de Lambert

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Auteur / Autrice : Nadège Landon
Direction : Christelle Bahier-Porte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et langue françaises
Date : Soutenance le 13/11/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Laboratoire : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : Claudine Poulouin
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Ferret, Rotraud von Kulessa, Stéphanie Genand
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Martin

Résumé

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Si Anne-Thérèse de Lambert (1647-1733) est aujourd’hui méconnue en tant qu’autrice, c’est en raison d’une tradition historiographique qui a surévalué sa place de femme de salon au dépend de son activité littéraire. Pourtant, elle s’est efforcée, sa vie durant, à concilier, dans un respect des conventions, son statut d’aristocrate et de mondaine célèbre avec ses ambitions littéraires. Peu à peu, elle s’est construite une posture singulière de mondaine et d’intellectuelle qui lui a permis à la fois de détenir un certain pouvoir au sein des cercles de sociabilité et des différentes institutions et de façonner une pensée sur le monde. Elle médite sur la société qu’elle connaît bien, met en lumière les inégalités et remet en cause les habitudes et les préjugés qu’elle juge néfastes. Ce faisant, elle construit une morale, propre à donner à chacun et à chacune les moyens de vivre pour soi, de s’épanouir au sein du monde et d’être heureux. Plus qu’un perfectionnement des mœurs, elle cherche surtout à concevoir les possibilités d’un bonheur individuel et collectif. Elle exprime ainsi des idées progressistes qui se fondent sur une solide culture mais surtout se déploient au sein d’un contexte intellectuel stimulant, celui des décennies 1690-1730, qu’elle alimente en débattant et en échangeant toujours avec ses contemporains.