Thèse soutenue

Lectures matérialistes de Leibniz au 18e siècle

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Auteur / Autrice : Guillaume Coissard
Direction : Delphine Antoine-MahutChristian Leduc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 11/12/2020
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Université de Montréal (1978-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...)
Laboratoire : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : François Duchesneau
Examinateurs / Examinatrices : Delphine Antoine-Mahut, Christian Leduc, François Duchesneau, Arnaud Pelletier, Anne-Lise Rey, Raphaële Andrault, Daniel Dumouchel
Rapporteur / Rapporteuse : Arnaud Pelletier, Anne-Lise Rey

Résumé

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Dans cette thèse, j'étudie la réception singulière de la philosophie de Leibniz dans le corpus matérialiste français du 18e siècle. Il s'agit ainsi de repérer, dans les textes de La Mettrie, Diderot, Helvétius et d'Holbach, les éléments (concepts, arguments ou images) leibniziens dont ces auteurs usent de manière à élaborer leur propre doctrine. L'objectif est alors triple : premièrement, comprendre les sources du matérialisme moderne et notamment reconsidérer ses rapports avec la métaphysique du 17e siècle. On montrera ainsi, avec l'exemple particulier du recours à la philosophie de Leibniz, que le matérialisme est moins une doctrine du rejet de la métaphysique classique que de son détournement et de sa subversion. Deuxièmement, montrer l'importance de la figure de Leibniz dans la constitution d'une philosophie dite « radicale », c'est-à-dire nuancer le schéma largement admis actuellement d'une identité entre « radicalité » et « spinozisme ». Enfin, cette étude des usages matérialistes de Leibniz vise, par l'analyse des réceptions, à déterminer des interprétations possibles de la philosophie de Leibniz, ou du moins de certains de ses éléments. Il s'agit ainsi de considérer le devenir historique de la philosophie leibnizienne comme le lieu de la révélation de ses potentialités théoriques. La thèse comporte deux parties. La première analyse les médiations par lesquelles la philosophie de Leibniz est introduite en France au 18e siècle (Wolff, Du Châtelet, Maupertuis). La seconde présente quatre usages de la philosophie leibnizienne repérables chez La Mettrie, Diderot, D'Holbach et Helvétius ainsi que le processus de démembrement que ces auteurs lui font subir.