Thèse soutenue

Etude de la régulation de la traduction dans les macrophages au cours de la réponse inflammatoire

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Auteur / Autrice : Juliana Blin-Gonthier
Direction : Emiliano Ricci
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé. Biologie
Date : Soutenance le 30/10/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure de Lyon (2010-...)
Laboratoire : Laboratoire de biologie et modélisation de la cellule. Lyon (1987-….)
Jury : Président / Présidente : Pierre Jalinot
Examinateurs / Examinatrices : Emiliano Ricci, Pierre Jalinot, Cosmin Saveanu, Dominique Weil, Caroline Goujon
Rapporteur / Rapporteuse : Cosmin Saveanu, Dominique Weil

Mots clés

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Résumé

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La régulation dynamique de la synthèse des protéines en fonction des besoins de la cellule facilite son adaptation face aux fluctuations de l’environnement. Malgré l’importance de la régulation de la traduction au cours du processus d’expression des gènes, l’impact de ce mécanisme sur des processus biologiques fondamentaux, comme la mise en place d’une réponse immunitaire, reste mal compris. Grâce au développement de nouvelles technologies basées sur l’utilisation du séquençage à haut débit, comme le ribosome profiling, il est désormais possible d’étudier en détails la façon dont la synthèse des protéines est contrôlée. Le monosome vs polysome footprinting est une nouvelle méthode qui permet d’étudier la traduction des ARN messagers (ARNm) selon leur association avec un seul ribosome (monosome) ou avec plusieurs ribosomes (polysomes). Au cours de ma thèse, j’ai identifié les paramètres essentiels pour la mise en place d’une expérience de monosome vs polysome footprinting donnant des résultats fiables en utilisant des macrophages primaires dérivés de la moëlle osseuse de souris. Je me suis intéressée à ce type de cellules immunitaires particulier car elles présentent une grande capacité à détecter des modifications dans leur environnement et à modifier leur taux d’expression de protéines en fonction des signaux reçus. Leur grande plasticité est notamment essentielle pour assurer leurs diverses fonctions de protection de l’organisme, comme le déclenchement et la résolution de la réponse inflammatoire. La méthode de monosome vs polysome footprinting ayant été initialement développée chez la levure, son utilisation avec un modèle d’étude différent a nécessité de nombreuses modifications du protocole. Suite à cette phase de développement technologique, j’ai pu confirmer que les monosomes, une population de ribosomes historiquement considérés comme inactifs, sont activement impliqués dans le processus de traduction dans les macrophages primaires de souris. Les données obtenues ont également permis d’identifier des caractéristiques communes entre les ARNm enrichis dans les monosomes chez la levure et dans les macrophages murins. La régulation de la synthèse des protéines via l’association à des monosomes ou à des polysomes pourrait donc être un mécanisme conservé chez les organismes eucaryotes. Enfin, le travail d’optimisation réalisé dans les macrophages primaires murins ouvre la possibilité d’étudier l’effet de la régulation de la traduction sur la mise en place et la résolution de la réponse inflammatoire de façon très détaillée.