Thèse soutenue

Contribution à la modélisation du confort vibratoire et acoustique sous excitations multi-harmoniques en cabine d’hélicoptères

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Laurianne Delcor
Direction : Etienne Parizet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Acoustique
Date : Soutenance le 29/06/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Institut national des sciences appliquées (Lyon ; 1957-....)
Laboratoire : LVA - Laboratoire Vibrations Acoustique (Lyon, INSA) - Laboratoire Vibrations Acoustique / LVA
Jury : Président / Présidente : Catherine Marquis-Favre
Examinateurs / Examinatrices : Etienne Parizet, Catherine Marquis-Favre, Joël Ducourneau, Frank Simon, Maël Amari
Rapporteur / Rapporteuse : Joël Ducourneau, Frank Simon

Résumé

FR  |  
EN

Les hélicoptères sont des machines complexes générant une quantité importante de bruit et de vibrations. Il est donc important pour Airbus de savoir en spécifier l’inconfort pour proposer des hélicoptères confortables à leurs clients. La littérature propose une norme pour quantifier le confort vibratoire à partir de mesures d’accélérations (ISO2631-1). Concernant le bruit, des études internes à Airbus ont été réalisées et ont montré que l’inconfort sonore pouvait être modélisé par une fonction de la sonie, de l’acuité, de la tonalité et du niveau en dB(G). Enfin, il n’existe pas de modèle d’inconfort global liant l’inconfort de stimuli sonores et vibratoires simultanés, pour une application à l’hélicoptère. Cette thèse vise à modéliser l’inconfort global en se basant sur ces outils. Plusieurs expériences perceptives visant à faire évaluer l’inconfort de stimuli vibratoires à des volontaires ont été réalisées. Elles ont montré que la norme ISO2631-1 fournit une bonne estimation de l’inconfort vibratoire. Une modification de cette norme prenant en compte la modulation d’amplitude des accélérations permet d’améliorer la qualité prédictive dans le cas de phénomènes de battements. Des expériences similaires ont été réalisées en acoustique, où des participants ont évalué des stimuli sonores sans et avec protections auditives. Dans le premier cas, le modèle d’inconfort développé par Airbus reste valable. Un modèle plus simple basé sur la sonie uniquement permet une meilleure estimation de l’inconfort sonore. Avec protections auditives, l’estimation de l’inconfort n’est pas aussi directe, il faut au préalable filtrer les signaux sonores par les atténuations des protecteurs. Cette thèse a montré que pour des sons d’hélicoptères, les valeurs d’atténuations fournies par les constructeurs sont trop optimistes. Des mesures objectives d’atténuations donnent des valeurs plus faibles, en accord avec les préconisations de l’INRS. Les signaux sonores sont donc filtrés par les atténuations des protecteurs fournies par les constructeurs pénalisées selon l’INRS. Un modèle à partir de la sonie seule permet d’estimer l’inconfort sonore sous protections auditives. Toutefois, les coefficients de ce modèle sont différents du modèle obtenu pour une écoute sans protections. Enfin, des volontaires ont estimé l’inconfort global pour du bruit et des vibrations d’hélicoptères joués simultanément. Les résultats ont montré qu’un modèle d’inconfort global peut être obtenu à partir des indicateurs d’inconfort sonore et des indicateurs d’inconfort vibratoire. Ce modèle est basé sur une régression linéaire à laquelle un terme de couplage a été ajouté, sous la forme de la valeur absolue de la différence entre l’indicateur sonore et l’indicateur vibratoire. Un modèle simplifié permet de s’affranchir des mesures vibratoires à l’assise et au dossier et permet d’estimer l’inconfort à partir de mesures de bruit et d’accélérations aux pieds, pour un siège donné.