Étude expérimentale et modélisation du comportement d’un tube de gainage lors d’un accident de réactivité en phase post-crise ébullition
Auteur / Autrice : | Thomas Jailin |
Direction : | Marie-Christine Baietto, Nicolas Tardif |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mécanique |
Date : | Soutenance le 11/05/2020 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Institut national des sciences appliquées (Lyon ; 1957-....) |
Laboratoire : LaMCoS - Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (Lyon, INSA ; 2007-....) - Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures [Villeurbanne] / LaMCoS | |
Jury : | Président / Présidente : Arthur Thompson Motta |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Baietto, Nicolas Tardif, Arthur Thompson Motta, Anne-Françoise Gourgues-Lorenzon, Pierre Vacher, Michel Coret, Jean Desquines, Matthieu Le Saux | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anne-Françoise Gourgues-Lorenzon, Pierre Vacher |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur le comportement au fluage du tube de gainage en Zircaloy-4 en conditions représentatives de la phase post-DNB (Departure from Nucleate Boiling) d’un accident de réactivité (RIA). Ces conditions peuvent se résumer à une élévation brutale de la température de la gaine alors que celle-ci est intérieurement pressurisée, suivie de son ballonnement à haute température. La transformation de phase (α→β) du Zircaloy-4 a tout d’abord été étudiée à l’aide d’essais de dilatométrie pour des vitesses de chauffe comprises entre 50 et 2000°C/s. Une attention particulière a été portée aux moyens de mesure thermiques, particulièrement délicats à mettre en place sous transitoires rapides. La microstructure du matériau a également été analysée à l’aide d’essais trempés. Les résultats ont permis de caractériser un modèle de changement de phase valide de l’équilibre thermique jusqu’à des vitesses de 2000°C/s, basé sur une description de Leblond. Dans un deuxième temps, la plateforme d’essai thermomécanique ELLIE de l’INSA Lyon a été adaptée de façon à pouvoir simuler les conditions de chargement d’un post-DNB. Des essais de fluage en ballonnement ont été réalisés avec des vitesses de chauffe de 1200°C/s. Le domaine de température étudié s’étend de 840 à 1020°C. avec des pressions internes de 7 et 11 bar. Les champs de déplacements et de températures sont mesurés en surface de l’éprouvette, respectivement par stéréo-corrélation d’images numériques et thermographie proche infrarouge. Une procédure a été développée, afin d’obtenir ces champs à l’aide des deux mêmes caméras. Les essais ont mis en évidence un comportement au fluage complexe dans le domaine biphasé, qui semble étroitement lié à la proportion de phase dans le matériau. Un fort impact de la vitesse de chauffe sur la tenue mécanique de la gaine a également été observé, avec des vitesses de déformation bien plus importantes suite à un transitoire thermique rapide. Enfin, la méthode de recalage par éléments finis (FEMU) a été mise en place, afin d’identifier une loi de comportement en exploitant toute la richesse des essais. Le modèle éléments finis de l’éprouvette est basé sur une représentation 3D de la zone d’intérêt contrainte par une hypothèse de Love-Kirchhoff dans la section. Une loi de fluage, couplée à la fraction de phase, a été identifiée, et permet de représenter le comportement de la gaine pendant les 10 premières secondes des essais sur l’ensemble des conditions testées. Une ouverture qui vise à prendre en compte l’influence de la taille des grains sur le fluage est finalement proposée en vue de modéliser les essais sur un temps supérieur à 10 secondes.