Thèse soutenue

"La forme d'une Vie" dans trois récits de Julien Gracq : étude de style

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Li Sheng
Direction : Fabienne Boissieras
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres mention Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 27/11/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Violaine Géraud
Examinateurs / Examinatrices : Violaine Géraud, Zihong Pu, Jing Wang, Dominique Perrin
Rapporteurs / Rapporteuses : Zihong Pu

Résumé

FR  |  
EN

Chez Gracq, la transformation du monde ne peut pas être réalisée sans une contemplation immobile, laquelle a de préférence sa place dans le poème ou le tableau. L’hypothèse de départ est que l’écriture gracquienne, estompant les genres littéraires, s’engage à fouiller des lieux communs de la vie quotidienne où l’auteur- narrateur peut cultiver deux activités essentielles pour lui : la marche et le rêve éveillé. Les trois romans, à considérer comme une trilogie, exploitent une même configuration historique : une guerre impalpable contraint les personnages à un ensauvagement où rien ne compte plus que les contours du monde. Cet état de régression fait jaillir immédiatement des images poétiques, qui circulent dans une dialectique du dehors et du dedans, du petit et du grand, du réel et de l’irréel ... Le système spatial, bipolaire, s’organise dans le récit gracquien autour d’un axe, d’une frontière, d’une route parfois et aussi autour d’un raffinement poétique, d’une justesse infime, qui se manifeste non seulement dans la rigueur de l’expression linguistique de l’espace, mais aussi dans la tentative heureuse à narrativiser l’espace.