Thèse soutenue

Sous le signe du Tau : de la fraternité laïque à l'abbaye, Saint-Antoine et son réseau de dépendances dans les Alpes occidentales du XIe au XVe siècle
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Auteur / Autrice : Julie Dhondt
Direction : Alain Dubreucq
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 19/02/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur de soutenance : Université Jean Moulin (Lyon ; 1973-....)
Jury : Président / Présidente : Cécile Caby
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Caby, Daniel Russo, Laurent Ripart, Eliana Magnani Soares-Christen
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Russo, Laurent Ripart

Résumé

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Sous le signe du Tau, est une recherche à la croisée de l’histoire religieuse, hospitalière et sociale. La fraternité laïque qui naquit à Saint-Antoine sous l’impulsion de deux nobles, Gaston et Guérin à la fin du XIe siècle, fit de l’hospitalité sa vocation première et des reliques du saint, l’essence de son existence. La tutelle de l’abbaye de Montmajour, sous laquelle la fraternité était placée, n’entrava pas son expansion et la petite communauté fut rapidement à la tête d’un réseau de dépendances étendu. Dans un contexte de régularisation de la vita religiosa, Innocent IV transforma ce premier mouvement confraternel en ordre canonial en 1247. Érigée en abbaye et soustraite de la tutelle des Bénédictins de Montmajour par Boniface VIII en 1297, Saint-Antoine devint progressivement une puissance politique et religieuse au cœur du Dauphiné et de la Savoie. Entre pratiques liturgiques, dévotionnelles et hospitalières, les chanoines de Saint-Antoine développèrent un propositum vitae spécifique, une voie médiane au sein des chanoines réguliers. Pleinement insérés dans la société féodale, leur engagement auprès des dauphins, des rois de France et des ducs de Savoie contribua à l’émergence de nouveaux réseaux aristocratiques locaux. Sous le signe du Tau s’écrivait ainsi l’histoire d’une vocation originelle au prisme des mutations de la société féodale.