Médias, Culture et Journalisme Numérique au XXIème siècle : La résistance dans la manière de penser, faire et financer des nouveaux médias au Brésil et en France
Auteur / Autrice : | Aline Horn |
Direction : | Jean-Claude Soulages |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 14/12/2020 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) |
Laboratoire : Centre Max Weber (Lyon ; Saint-Étienne ; 2011-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Julien Velcin |
Examinateurs / Examinatrices : Rosa Maria Cardoso Dalla Costa | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pascal Lardellier |
Mots clés
Résumé
Cette recherche vise à analyser la manière de « penser », « faire » et « financer » le journalisme dans les paysages médiatiques brésilien et français. L’approche communicationnelle et sociologique de cette étude réaffirme l’importance des nouveaux médias (de la génération d’après 2010) en tant qu’institutions culturelles contribuant à la construction de la réalité. Face à reconstruction d’un modèle économique qui, à partir de la dernière décennie, selon Charon et Floch (2011), modifie les structures et les manières de travailler dans les rédactions, nous partons du principe que le journalisme est un espace de « résistance » (de renforcement de la citoyenneté et de la démocratie) s'il peut subvenir à ses besoins financiers. Devant cette gageure, nous cherchons à répondre : Comment les médias, au centre de la crise de financement de l'information, peuvent-ils réagir par une forme de « résistance »? Les concepts théoriques principaux sont ancrés dans ceux d’Habermas (1997a ; 1997b), de Schudson (2011) et de Neveu (2013) pour traiter des relations entre les médias, la culture et la sphère publique ; ceux de Tuchman (1978), Berger et Luckman (1985) et Véron (1981) pour aborder les différentes « fenêtres » de la construction de la réalité par les médias. La contextualisation concernant la cyberculture et cyberdémocratie, ainsi que sur la société de réseau, l'exclusion et la résistance est principalement guidée par les approches théoriques de Levy (1997; 2002) et Castells (1999; 2002a). Le cadre théorico-méthodologique considère l'analyse du théme-événement (Soulages, 2002), le genre d’information médiatique (Charaudeau, 2011) et l’étude de cas multiples (Yin, 2001). L'analyse empirique est divisée en quatre parties : 1) Cartographie des médias au Brésil et en France (108 sites) ; 2) Analyse de trois médias de chaque pays ; 3) Analyse de contenu des médias de l'étape précédente (contenu capturé de mars à août 2018) ; 4) Analyse en profondeur sur le thème-événement « Femmes », l’un des « thèmes de résistance » les plus récurrents dans les sites. L'analyse parallèle entre les paysages médiatiques structurés dans un pays riche et un autre en développement montre qu'au Brésil les médias cherchent à renforcer la démocratie et à lutter pour la justice sociale comme moyen de combat contre les inégalités sociales et structurelles. En France, ce besoin de lutte sociale étant plus atténué, il est, plus efficace de chercher à maintenir les droits déjà garantis, par l’amélioration de services et l’information de la population sur des thèmes plus larges. En d’autres termes, au Brésil, le journalisme de résistance est marqué par des caractéristiques « activistes » et, en France par des aspects « corporatistes ».