Thèse soutenue

George Sand, une esthétique didactique du roman (1840-1848)

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Auteur / Autrice : Guillaume Milet
Direction : Christine Planté
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 03/12/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Bara
Examinateurs / Examinatrices : Fabienne Bercegol
Rapporteur / Rapporteuse : Brigitte Diaz, Damien Zanone

Résumé

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Dans une période de division du champ littéraire entre défenseurs de l’art pour l’art et partisans de l’art social, George Sand choisit de mettre l’écriture du roman au service du peuple et d’une diffusion des idées progressistes. La quête d’une formule romanesque adéquate au désir d’exercer un magistère spirituel sur ses contemporains conduit George Sand, au cours de la décennie 1840, à soumettre le roman à diverses hybridations et innovations. Cette recherche en écriture invite à la fois à réévaluer le rôle de l’œuvre sandienne dans l’essor du genre romanesque au cours de la première moitié du dix-neuvième siècle et à envisager la romancière comme une théoricienne du roman et de la littérature. La tension entre le discours idéologique et le récit de fiction, respectivement identifiés par les termes « plaidoyer » et « roman », apparaît comme le point névralgique de l’esthétique didactique qu’elle invente au gré de ses expérimentations successives. Entre contrôle de la réception et liberté interprétative, la volonté de délivrer un enseignement engage le renouvellement des positions énonciatives de l’auteur et de sa relation avec les lecteurs, ainsi qu’une réorientation de l’écriture vers un plus grand symbolisme, nommé poésie. De manière solidaire aux choix esthétiques opérés s’élabore progressivement une nouvelle identité auctoriale qui, en dépit des nombreuses résistances opposées aux femmes qui écrivent, conjugue autorité et responsabilité de l’écrivain.