Thèse soutenue

Défense d'entrer : accès réservé aux femmes : Sociologie des salles de remise en forme "non mixtes"

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Auteur / Autrice : Cindy Louchet
Direction : Christine DétrezOumaya Hidri Neys
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie, demographie
Date : Soutenance le 16/11/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : Centre Max Weber (Lyon ; Saint-Étienne ; 2011-....) - Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société (Lille)
Jury : Président / Présidente : Marie-Carmen Garcia
Examinateurs / Examinatrices : Manuel Schotté, Olivier Bessy
Rapporteurs / Rapporteuses : Anaïs Bohuon, Manuel Schotté

Résumé

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Si les salles de remise de forme ont déjà livré nombre de leurs secrets à la communauté scientifique, il en est autrement de celles imposant une ségrégation au regard du sexe. Pourtant depuis 2004, elles ne cessent de se développer et de se multiplier sur le territoire français, en revendiquant l’interdiction faite aux hommes - un affichage loin d’être anodin à l’heure où la coexistence des deux sexes dans l’ensemble de l’espace social est prônée - ; en vantant des propositions de services spécifiquement adaptées à leur clientèle : les femmes, toutes les femmes quels que soient leur âge, leur morphologie, leur condition physique, leur rapport au corps et au sport ; en se présentant comme des lieux préservés des regards, des jugements évaluatifs, des situations stigmatisantes. C’est en nous appuyant sur une enquête mêlant observations (non) participantes (350 heures), entretiens semi-directifs avec les gérant.e.s, encadrant.e.s (43) ainsi que leurs clientes (27) et analyse de supports communicationnels (3 235), que nous avons produit quelques savoirs sociologiques. Volontairement inclusifs dans des espaces qui se veulent exclusifs au regard de l’appartenance de sexe, tel est le paradoxe des salles de fitness d’un nouveau genre. Mais cette apparente inclusion ne doit pas masquer les pratiques mises en place par ces institutions qui consistent à évaluer les corps de leurs clientes à l’aune des normes dominantes pour mieux les faire maigrir, pour mieux les raffermir, pour mieux les dégraisser afin qu’ils se rapprochent des canons de beauté faisant la féminité.