Scènes féministes : histoire des dramaturgies des luttes des femmes dans les années 1970 en France
| Auteur / Autrice : | Lorraine Wiss |
| Direction : | Olivier Neveux |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Théâtre |
| Date : | Soutenance le 09/12/2020 |
| Etablissement(s) : | Lyon |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....) |
| établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) | |
| Jury : | Président / Présidente : Michelle Zancarini-Fournel |
| Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Lachaud, Hélène Fleckinger, Geneviève Fraisse, Christine Douxami |
Résumé
En 1983, Monique Surel-Tupin publiait dans le tome II du Théâtre d’intervention depuis 1968 un article intitulé « la prise de parole des femmes au théâtre ». Elle y présentait des compagnies, des autrices et des metteuses en scène agies par la volonté et la nécessité de « dire elles-mêmes ce qu’elles ont à dire sans passer par un porte-parole masculin » poursuivant, dans le champ du théâtre, les bouleversements opérés par les féministes du Mouvement de Libération des Femmes dans la société dès 1970. Si elle note l’influence qu’a eue la déclaration par l’ONU d’une « Année de la femme » en 1975 sur l’émergence d’un théâtre « de femmes » la même année, cette thèse a pour objet d’étudier les enjeux esthétiques et politiques de ces théâtralités et d’analyser, dès 1970, l’utilisation de pratiques théâtrales par les militantes féministes. Ces pratiques, certes minoritaires, attestent d’une volonté et d’une nécessité de se dire, d’une prise en charge par les femmes elles-mêmes de la représentation de leurs vies, de leurs luttes et de leurs revendications mais également d’une possibilité, par le théâtre, de jouer et déjouer les oppressions et les dominations. La présente étude se focalise sur la décennie 70 et s’organise en deux temps. Le premier analyse la spectacularisation de la lutte féministe, la création de troupes féministes dans le sillage du mouvement des femmes ainsi que l’influence des luttes féministes dans le champ du théâtre. Le second propose des analyses dramaturgiques de spectacles et de pièces de théâtre afin d’identifier ce que pourrait être une dramaturgie féministe.