Pragmatique de la mémoire : une enquête villeurbannaise
Auteur / Autrice : | Benjamin Tremblay |
Direction : | Michel Peroni |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 07/09/2020 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | etablissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) |
Laboratoire : Centre Max Weber | |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Kaufmann |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Belkis | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Johann Michel, Jean-Louis Tornatore |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans une perspective à la fois pragmatiste et ethnométhodologique, cette thèse s’intéresse à l’enquête sur la mémoire déployée dans la ville de Villeurbanne autour du Rize. Ce « Centre mémoires et société », inauguré en 2008 sous l’égide politique de Jean-Paul Bret (PS), avait pour mission de mettre au travail la proposition suivante : avec nos mémoires, faire société. Il s’agit alors de saisir, à l’aide notamment de la théorie de l’enquête de J. Dewey, ce travail d’exploration proprement sociogénétique du Rize. « La mémoire » et « la société », ici, ne sont plus ce que l’historien et le sociologue théorisent, définissent – et, le cas échéant, règlementent - : elles sont constituées comme thèmes et comme ressources par les acteurs eux-mêmes. Le Rize apparaît alors comme opérateur privilégié d’une enquête publique sur la mémoire, elle-même tenue de longue date à Villeurbanne. Fondée sur un travail de terrain en immersion, qui a duré plus de trois ans, cette thèse se propose de suivre, patiemment, les attachements que compose le Rize avec d’autres acteurs locaux (associations, chercheurs, passionnés, artistes). De ces attachements singuliers naissent autant d’enquêtes sur la catégorie de « mémoire », ainsi que des dispositifs qui font, littéralement, apparaître « la mémoire » à la vue du public (expositions, balades urbaines, médiations d’archives, brochures…). Hors de toute visée normative, cette thèse se propose en somme de décrire ce que la mémoire fait-faire, et plus précisément ce qu’elle « nous » fait-faire et « nous » fait devenir.