Thèse soutenue

Analyses cinématique et statique du membre inférieur après pose de prothèses unicompartimentales internes implantées avec soit un ancillaire mécanique soit une assistance robotique.
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Auteur / Autrice : Cécile Batailler
Direction : Sébastien LustigLaurence Chèze
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biomécanique
Date : Soutenance le 15/12/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Laboratoire de Biomécanique et Mécanique des Chocs
Jury : Président / Présidente : Elvire Servien
Examinateurs / Examinatrices : Sébastien Lustig, Laurence Chèze, Stéphane Descamps, Sébastien Parratte, Matthieu Ehlinger
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Descamps, Sébastien Parratte

Résumé

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Les prothèses unicompartimentales (PUC) sont des alternatives intéressantes à la prothèse totale lorsque l’atteinte est mono-compartimentale. Leurs résultats sont très satisfaisants et l’obtention d’un genou indolore ou oublié est plus probable qu’avec une prothèse totale. Néanmoins la technique chirurgicale est exigeante et doit suivre des règles strictes pour obtenir une fonction et une survie optimales. En effet les risques principaux lors des PUC sont le mal positionnement et le malalignment, liés essentiellement à des erreurs techniques, et qui peuvent entrainer une révision chirurgicale précoce. L’assistance robotique peut constituer une aide importante pour la mise en place des PUC. Cela a été démontré à plusieurs reprises. Dans notre service de chirurgie orthopédique, nous avons analysés les résultats cliniques et radiologiques des PUC médiales ou latérales. Nous avons retrouvé une réduction du risque de positionnement aberrant des implants fémoraux et tibiaux. Nous avons mis en évidence que le dimensionnement des prothèses était plus fiable avec une assistance robotique qu’avec une technique conventionnelle. Le taux de révisions des PUC était également plus faible dans le groupe opéré avec assistance robotique que dans le groupe de technique conventionnelle. Il n’y avait en revanche pas de différence significative sur les résultats cliniques (scores fonctionnels et scores objectifs) entre les deux groupes à moyen terme. Les scores cliniques utilisés en pratique clinique sont peu discriminants et sont probablement insuffisants pour différencier ces deux techniques chirurgicales. Par ailleurs nous n’avons pas retrouvés de complications spécifiques de l’assistance robotique au cours de nos différentes études. Plusieurs études ont évalué la marche des patients afin d’avoir un examen plus objectif sur la récupération fonctionnelle en post opératoires de prothèses de genou. L’objectif était d’évaluer la récupération d’un schéma de marche le plus proche possible de celui d’un genou natif. Nos travaux ont mis en évidence qu’il n’y avait pas de différence significative de l’axe fémorotibial mécanique entre les mesures radiologiques (appui bipodal, statique lors de la pangonométrie), par l’assistance robotique (acquisition dynamique sans appui) et lors de l’analyse de la marche (acquisition dynamique en charge). Ces trois types de mesures sont donc comparables et fiables les unes par rapport aux autres. Les patients atteints d’arthrose fémoro-tibiale interne ont également un mouvement varisant lors de la mise en charge comparé aux autres phases d’appui, partiellement réductible lors de PUC interne. Ces différents travaux nous ont permis de réaliser une étude prospective randomisée comparant l’analyse de la marche chez des patients opérés de PUC médiale avec technique conventionnelle versus avec assistance robotique. Cette étude, portant sur deux groupes de 33 patients chacun, confirmait que les résultats cliniques n’étaient pas significativement différents entre les deux techniques chirurgicales. Il n’a pas été retrouvé de différence significative sur le positionnement radiologique des implants. L’analyse de la marche a mis en évidence une réduction significative de la déformation en varus du membre inférieur en postopératoire d’une PUC médiale que ce soit avec une technique conventionnelle ou avec une assistance robotique, par rapport au préopératoire. En revanche il n’a pas été retrouvé de différence significative sur le cycle de marche entre les deux groupes. Il existe donc un réel bénéfice de l’assistance robotique sur le positionnement des implants dans les PUC médiales, avec notamment l’absence de positionnements aberrants des implants. Par contre il n’a pas été démontré une amélioration clinique ou fonctionnelle actuellement, y compris sur l’analyse de la marche. Des investigations supplémentaires restent encore à réaliser, notamment une évaluation clinique et radiologique à plus long terme.