Thèse soutenue

Etude de l'inhibition corticale au cours du cycle veille-sommeil

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Auteur / Autrice : Aurélie Brécier-Videira
Direction : Luc Gentet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 11/12/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Bron ; Saint-Priest-en-Jarez ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Anne Didier
Examinateurs / Examinatrices : Luc Gentet, Thierry Bal, Isabelle Férézou, Sylvain Crochet, Michaël Zugaro
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Bal, Isabelle Férézou

Résumé

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Pendant le cycle veille-sommeil, notre cerveau doit maintenir une balance entre excitation et inhibition pour opérer efficacement. Dans le néocortex, l’inhibition est principalement sous tendue par les neurones à parvalbumine (PV), les neurones à somatostatine (SST) et les neurones au peptide vasoactif intestinal (VIP). Toutefois l’implication de ces interneurones dans le maintien de cette balance au cours du sommeil reste mal connue. Le premier objectif de ma thèse a donc été de caractériser l’activité de ces interneurones pendant le sommeil. L’enregistrement ciblé de ces cellules GABAergiques génétiquement identifiées dans le cortex somatosensoriel primaire de souris habituées à dormir tête-restreinte ont révélé une augmentation de l’activité des cellules PV en sommeil lent et en sommeil paradoxal, une modification du type de décharge des neurones SST en sommeil lent et une activation des neurones VIP lors du sommeil paradoxal. De plus, l’activité de ces interneurones est également modulée par les oscillations observées pendant le sommeil, comme les fuseaux du sommeil, le rythme delta et thêta. Dans une seconde partie, nous avons émis l’hypothèse que l’intégration corticale de l’information sensorielle pendant le sommeil pouvait être modulée par l’activité dynamique interneuronale que nous avons observée. Pour cela des déflections légères et passives d’une vibrisse ont été réalisées au cours des différents états de vigilance. De façon surprenante, nos résultats indiquent que l’ensemble des acteurs de la balance excitation-inhibition répondent avec une plus forte intensité à une stimulation ayant lieu pendant le sommeil lent. Pour résumer, cette thèse dans son ensemble permet de mieux comprendre comment la balance entre excitation et inhibition peut être maintenue dans des états de vigilance fondamentalement différents tout en permettant au circuit local du cortex somatosensoriel d’intégrer les informations cortico-corticales et les afférences sensorielles différemment en fonction de l’état