Réactions photochimiques hétérogènes dans l'environnement intérieur
Auteur / Autrice : | Antoine Depoorter |
Direction : | Christian George |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie atmosphérique |
Date : | Soutenance le 11/12/2020 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Chimie (Lyon ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Recherches sur la Catalyse et l'Environnement de Lyon (Villeurbanne, Rhône) |
établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Didier Léonard |
Examinateurs / Examinatrices : Christian George, Véronique Daële, Patrice Blondeau, Coralie Schoemaecker, Didier Voisin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Véronique Daële, Patrice Blondeau |
Mots clés
Résumé
L’influence des surfaces dans l’environnement intérieur n’est à ce jour pas entièrement comprise. La matière qui s’y dépose au cours du temps forme un film qui peut engendrer des réactions avec les composés présents en phase gazeuse mais également avec des composés déjà présents en surface. Les émissions provenant des surfaces sont donc un sujet complexe limitant ainsi notre capacité à modéliser l’air intérieur et donc évaluer sa qualité. Ce travail de thèse se propose d’étudier l’influence de la photochimie sur les réactions pouvant avoir lieu sur les surfaces en intérieur. La première étude a été menée sur les acides gras, composés ubiquistes aux multiples sources en intérieur. Cette étude a montré que ces composés pouvaient produire des radicaux peroxyle et également promouvoir la photochimie des ions nitrate lorsqu’ils sont tous deux présents en surface. Une seconde étude s’est portée sur l’influence de la photochimie surfacique du furfural, un composé émis à partir des surfaces en bois. Le furfural peut produire des surfaces dotées de propriétés photochimiques pouvant également mener à la production d’acide nitreux. La présence du furfural et des acides gras pourrait influencer significativement la concentration de HONO en intérieur. Une troisième étude s’est portée sur la production d’aérosols à partir de la fumée de cigarette. Nous avons observé que la fumée de cigarette contient des produits présentant des propriétés photochimiques pouvant mener à une augmentation de la production d’aérosols. Cette étude s’est ensuite focalisée sur la nicotine, dont l’oxydation par l’ozone entraine la formation de particules. Des résultats similaires à ceux obtenus avec la fumée de cigarette ont été obtenus lorsque la nicotine est mélangée avec des composés organiques. Enfin, une campagne de mesure a été réalisée afin de déterminer les flux d’émissions de HONO à partir des échantillons de films collectés en intérieur et caractériser ces films. Le flux d’émission moyen de HONO calculé sous irradiations ultraviolettes durant cette campagne de mesure est en accord avec les concentrations retrouvées en air intérieur et du même ordre de grandeur que les résultats retrouvés lors des études menées durant cette thèse. Globalement, les résultats obtenus indiquent que la photochimie peut influencer les profils d’émissions des surfaces, générer de l’acide nitreux et, par extension, peut perturber la qualité de l’air intérieur