Des marqueurs comportementaux et cérébraux de la distractibilité au cours du développement typique à la validation d’un nouvel outil diagnostique des déficits attentionnels - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2020

From behavioral and brain markers of distractibility during typical development, toward the validation of a new diagnostic tool for attentional deficits

Des marqueurs comportementaux et cérébraux de la distractibilité au cours du développement typique à la validation d’un nouvel outil diagnostique des déficits attentionnels

Résumé

There is a common understanding that children are more distractible than adults. Increased distractibility in typically developing children can either results from (i) a difficulty to voluntarily focus attention on ongoing activities, (ii) an increased involuntary attention to irrelevant distractor occurring in the surroundings, or (iii) both these phenomena. Previous studies investigating attentional development through childhood have reported reduced voluntary attention abilities in children; however, the precise behavioral and brain impact of irrelevant distractors which involuntarily capture attention remains to be identify. This lack of basic knowledge lead to difficulties in assessing distractibility in the clinical field: how could one detect distractibility dysfunctions if the norm is still undefined? To fill the aforementioned knowledge gap, we used a recently developed paradigm, the Competitive Attention Test (CAT), to characterize the development of auditory distractibility from childhood to adulthood (4 to 25 years old). Altogether, findings from this research work indicate that several attentional components contribute to distractibility (e.g., voluntary and involuntary attention, phasic arousal); these components follow different developmental trajectories through childhood. In an electrophysiological approach, we recorded the brain activity of children and adults (6, 11-13 and 18-25 years old) while performing the CAT: further analysis of evoked potentials will allow to better understand the brain maturation processes underpinning increased distractibility in children. Finally, in order to make the CAT usable in clinical settings, we set up several studies to build a normative database for this test, and to prove its content, criterion and construct validity. Results from these last studies will enable to determine if the CAT can be a relevant tool to assess attention deficits, in particular as part of the clinical diagnosis of attention deficit disorder with or without hyperactivity.
Il est communément admis que les enfants se laissent plus facilement distraire que les adultes. La distractibilité naturellement exacerbée chez l’enfant peut découler (i) d’une difficulté à porter volontairement l’attention sur la tâche en cours, (ii) d’une réaction attentionnelle involontaire trop importante aux stimuli distracteurs survenant alentour, ou (iii) de ces deux phénomènes à la fois. Si on sait à ce jour que l’enfant présenterait bien des difficultés d’attention volontaire, l’effet des stimuli distracteurs sur le comportement et le fonctionnement cérébral de l’enfant a été peu étudié. Dans le milieu clinique, la caractérisation imprécise de la distractibilité au cours du développement typique impacte le diagnostic des déficits attentionnels : comment objectiver la présence d’un trouble pathologique de la distractibilité si la norme elle-même est mal définie ? Dans l’objectif de pallier ce manque de connaissances, nous avons utilisé un nouveau paradigme, le Competitive Attention Test (CAT), pour caractériser le développement typique de la distractibilité auditive de l’enfance à l’âge adulte (4 à 25 ans). Pris dans leur ensemble, les résultats que nous avons obtenus indiquent que plusieurs composantes attentionnelles (e.g., attention volontaire, involontaire, alerte phasique) conditionnent l’émergence de la distractibilité accrue chez l’enfant ; ces composantes présentent des trajectoires développementales dissociées. Dans une approche électrophysiologique, nous avons ensuite enregistré l’activité cérébrale d’enfants et d’adultes (6, 11-13 et 18-25 ans) réalisant le CAT : l’analyse des potentiels évoqués durant la tâche permettra de mieux comprendre quels sont les processus de maturation cérébrale à l’origine de la distractibilité accrue chez l’enfant. Enfin, dans le but de permettre l’utilisation clinique du CAT, nous avons mis en place différentes études visant à construire une base de données normative pour ce test (6 à 90 ans), mais également à prouver sa validité de contenu, de critère et de construit. Les résultats de ces études permettront notamment de déterminer si le CAT est un outil pertinent pour l’aide au diagnostic du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03612549 , version 1 (17-03-2022)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03612549 , version 1

Citer

Roxane Hoyer. Des marqueurs comportementaux et cérébraux de la distractibilité au cours du développement typique à la validation d’un nouvel outil diagnostique des déficits attentionnels. Neurosciences. Université de Lyon, 2020. Français. ⟨NNT : 2020LYSE1247⟩. ⟨tel-03612549⟩
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