Des marqueurs comportementaux et cérébraux de la distractibilité au cours du développement typique à la validation d’un nouvel outil diagnostique des déficits attentionnels
Auteur / Autrice : | Roxane Hoyer |
Direction : | Aurélie Bidet-Caulet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 27/11/2020 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....) |
Laboratoire : Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (Bron ; Saint-Priest-en-Jarez ; 2011-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Fourneret |
Examinateurs / Examinatrices : Aurélie Bidet-Caulet, Magali Batty, Marianne Latinus, Pascal Barone, Fabien Perrin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Magali Batty, Marianne Latinus |
Mots clés
Résumé
Il est communément admis que les enfants se laissent plus facilement distraire que les adultes. La distractibilité naturellement exacerbée chez l’enfant peut découler (i) d’une difficulté à porter volontairement l’attention sur la tâche en cours, (ii) d’une réaction attentionnelle involontaire trop importante aux stimuli distracteurs survenant alentour, ou (iii) de ces deux phénomènes à la fois. Si on sait à ce jour que l’enfant présenterait bien des difficultés d’attention volontaire, l’effet des stimuli distracteurs sur le comportement et le fonctionnement cérébral de l’enfant a été peu étudié. Dans le milieu clinique, la caractérisation imprécise de la distractibilité au cours du développement typique impacte le diagnostic des déficits attentionnels : comment objectiver la présence d’un trouble pathologique de la distractibilité si la norme elle-même est mal définie ? Dans l’objectif de pallier ce manque de connaissances, nous avons utilisé un nouveau paradigme, le Competitive Attention Test (CAT), pour caractériser le développement typique de la distractibilité auditive de l’enfance à l’âge adulte (4 à 25 ans). Pris dans leur ensemble, les résultats que nous avons obtenus indiquent que plusieurs composantes attentionnelles (e.g., attention volontaire, involontaire, alerte phasique) conditionnent l’émergence de la distractibilité accrue chez l’enfant ; ces composantes présentent des trajectoires développementales dissociées. Dans une approche électrophysiologique, nous avons ensuite enregistré l’activité cérébrale d’enfants et d’adultes (6, 11-13 et 18-25 ans) réalisant le CAT : l’analyse des potentiels évoqués durant la tâche permettra de mieux comprendre quels sont les processus de maturation cérébrale à l’origine de la distractibilité accrue chez l’enfant. Enfin, dans le but de permettre l’utilisation clinique du CAT, nous avons mis en place différentes études visant à construire une base de données normative pour ce test (6 à 90 ans), mais également à prouver sa validité de contenu, de critère et de construit. Les résultats de ces études permettront notamment de déterminer si le CAT est un outil pertinent pour l’aide au diagnostic du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.