Thèse soutenue

Mécanismes de l'immunothérapie épicutanée des allergies alimentaires

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Auteur / Autrice : Léo Laoubi
Direction : Jean-François Nicolas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 27/11/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre International de Recherche en Infectiologie (Lyon ; 2013-....)
Jury : Président / Présidente : Mathias Faure
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Nicolas, Bertrand Bellier, Mei Li, Hamida Hammad, Sandrine Henri
Rapporteurs / Rapporteuses : Bertrand Bellier, Mei Li

Résumé

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L’allergie alimentaire est un problème majeur de santé publique qui affecte grandement la qualité de vie des patients, principalement des enfants, et peut causer des symptômes sévères voire mortels, lors de l’ingestion de faibles quantités d’un allergène. A l’heure actuelle, le seul traitement efficace est l’éviction de l’allergène. Dans ce contexte, l’immunothérapie allergénique épicutanée (EPIT) est un traitement potentiel qui vise à réinduire une tolérance (désensibilisation) chez les patients allergiques via l’administration répétée sur la peau de l’allergène responsable. Les mécanismes immunitaires sous-jacents à l’efficacité de l’EPIT restent mal compris mais dépendent notamment de l’induction de lymphocytes T régulateurs (LTREG) et d’une déviation immunitaire. Ainsi, mon projet de thèse avait pour objectif d’identifier (1) les populations de cellules dendritiques (DC) cutanées qui conditionnent l’efficacité du traitement, et (2) déterminer quelles DC cutanées acquièrent un phénotype et une fonction tolérogénique au fur et à mesure du traitement. A l’aide de modèles pré-cliniques d’allergie, mes travaux de recherche ont permis d’identifier les cellules de Langerhans (LC) épidermiques comme nécessaires à l’efficacité du traitement, contrairement aux cellules dendritiques conventionnelles de type 1 (cDC1) dermiques. En outre, l’étude longitudinale du phénotype et des fonctions des DC a mis en évidence que leur état d’activation était modulé avec EPIT. Fonctionnellement, après EPIT, les LC activent préférentiellement des LTREG au détriment des LTEFF., tandis que les cDC2 réorientent la réponse lymphocytaire de type 2 (Th2) vers une réponse type 1 et type 17. Ces résultats ouvrent la voie au développement de biomarqueurs d’efficacité et à des stratégies d’amélioration du traitement pour une médecine personnalisée et plus efficace