Modèles de croissance de surfaces aléatoires : limites hydrodynamiques et fluctuations
Auteur / Autrice : | Vincent Lerouvillois |
Direction : | Fabio Lucio Toninelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance le 24/11/2020 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale InfoMaths (Lyon ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....) |
Laboratoire : Institut Camille Jordan (Rhône ; 2005-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Sabot |
Examinateurs / Examinatrices : Fabio Lucio Toninelli, Christophe Bahadoran, Patrik Ferrari, Oriane Blondel, Ellen Saada | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christophe Bahadoran, Patrik Ferrari |
Résumé
Ce travail porte sur certains modèles de croissance d'interfaces aléatoires dont l'évolution microscopique est typiquement représentée par une chaîne de Markov. Un des but principaux est de démontrer la limite hydrodynamique i.e la convergence de l'interface rééchelonnée vers une interface macroscopique déterministe dont le mouvement est régi par une équation de Hamilton-Jacobi. Ensuite, on s'intéresse aux fluctuations i.e l'écart entre l'interface aléatoire et sa limite hydrodynamique. Il est conjecturé que ces fluctuations se comportent, à grande échelle, comme la solution de l'équation de Kardar-Parisi-Zhang et ce, indépendemment des spécificités microscopiques du modèle choisi : on parle de classe d'universalité KPZ. Dans le cas d'interfaces bi-dimensionnelles, la conjecture de Wolf prévoit, en fonction des symétries du modèle, deux classes d'universalités différentes : Isotrope ou Anisotrope. Dans cette thèse, nous nous concentrons sur deux modèles de surfaces stochastiques dans la classe d'universalité KPZ Anisotrope introduits par Gates-Wetcott et Borodin-Ferrari. Notre résultat principal est la démonstration de la limite hydrodynamique pour chacun de ces deux modèles. Nous montrons également une borne supérieure sur les fluctuations du modèle de Gates-Westcott, en accord avec la conjecture de Wolf. Enfin, nous explorons les liens entre ces deux modèles et en proposons une généralisation