Thèse soutenue

Le réchauffement, l'acidification ou l'état de saturation des océans ont-ils contrôlé la production de coccolithophores lors des épisodes hyperthermiques anciens ?

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Auteur / Autrice : Alessandro Menini
Direction : Emanuela MattioliGuillaume Suan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la terre
Date : Soutenance le 23/10/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation (Lyon ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes et environnement (Lyon ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Lecuyer
Examinateurs / Examinatrices : Emanuela Mattioli, Guillaume Suan, Marie-Pierre Aubry, Giuliana Villa, Mathieu Martinez
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Pierre Aubry, Giuliana Villa

Résumé

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Les émissions de CO2 devraient augmenter les températures globales et affecter la chimie des océans, un phénomène mieux connu sous le nom d'acidification des océans. Cet dernier phénomène constitue une menace majeure pour le biote calcifiant marin (coraux, foraminifères, coccolithophores). Cependant, des travaux récents ont identifié une résilience particulière des coccolithophores aux événements passés d'acidification des océans, alors que la température serait le facteur principale qui limiterait la biocalcification. Les études de culture sur les coccolithophores permettent de comprendre la réponse aux variations de température, de pCO2 ou de pH à court terme, mais la résilience à long terme face aux changements environnementaux est cruciale pour évaluer le rôle respectif de l'acidification des océans et de la température sur le coccolithes fossiles. Nous abordons la réponse à long terme des coccolithophores à ces paramètres en analysant les enregistrements fossiles de deux événements globales du passé caractérisés par des perturbations du cycle du carbone associées aux fluctuations du CO2 et au réchauffement climatique : il s'agit de l’Événement Anoxique Océanique de Toarcien (T-OAE ; 183 Ma) et du Maximum Thermique à la limite Paléocène-Eocène (PETM ; 56 Ma). Tout d'abord, je présente une nouvelle biostratigraphie à haute résolution pour ces deux événements afin de le relier les bioévénements à la courbe des isotopes stables du carbone et donc à l'excursion des isotopes du carbone définissant le T-OAE et le PETM. Nous quantifions la réponse des cocolithes fossiles aux événements hyperthermiques passés en quantifiant le taux d'accumulation des nanofossiles. Les deux événements sont des hyperthermiques, mais seul le premier enregistre les accumulations de matière organique (black shales). Outre l'acidification des océans, la saturation en carbonate et l'alcalinité des océans ont un impact sur les coccolithophores ; nous utiliserons donc la composition en isotopes de calcium du test des foraminifères planctoniques pour suivre les changements de la concentration en CO32- à travers le PETM, où l'acidification des océans est déduite, et comparerons ces données avec des enregistrements analogues pour le T-OAE