Thèse soutenue

Développement d’un nouvel hydrogel modulable permettant la formation de tissus, dans le cadre des modèles de peau reconstruite

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Auteur / Autrice : Mariana Carranca Palomo
Direction : Jérôme Sohier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ingénierie Biomédicale et Biotechnologie
Date : Soutenance le 04/09/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Laboratoire de Biologie tissulaire et d'ingénierie thérapeutique (Lyon ; 2013-....)
Jury : Président / Présidente : Didier Letourneur
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Sohier, Didier Letourneur, Florence Debacq-Chainiaux, Marie-Christine Durrieu, Helena Kandarova, Céline Auxenfans
Rapporteur / Rapporteuse : Florence Debacq-Chainiaux, Marie-Christine Durrieu, Helena Kandarova

Résumé

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Les équivalents de peau reconstruites utilisés comme greffe pour le remplacement des tissus endommagés ou pour l'établissement de modèle de peau in vitro sont constitués d'une structure complexe dermo-épidermique. Le collagène, obtenu de source animale, est principalement utilisé comme matrice pour former l'équivalent dermique de ces structures. Ces matériaux d'origine animale présentent néanmoins plusieurs inconvénients : des propriétés mécaniques parfois limitées, une grande variabilité, des risques de contamination pathogène ; et ils soulèvent également un dilemme éthique. Ces inconvénients pourraient être évités par l'utilisation de matériaux synthétiques. Les hydrogels à base de Poly(éthylène glycol) (PEG) ont largement été utilisés dans les applications d’ingénierie tissulaire, de par leur biocompatibilité et leurs propriétés mécaniques modulables. Cependant, leur caractère (bio)inerte nécessite qu'ils soient associés avec d'autres séquences fonctionnelles. Nous proposons ici de réticuler les molécules de PEG à l'aide de dendrigrafts de poly-L-Lysine (DGL) qui, en plus de servir comme nœud de réticulation multifonctionnel, pourraient mettre à disposition de nouvelles propriétés biologiques, telles que l'adhésion cellulaire à la surface du biomatériau. Pour juger du potentiel des hydrogels en tant que substrat pour applications biologiques, nous avons étudié la réponse cellulaire à la surface du matériau en lien avec sa composition. Afin de permettre une culture cellulaire tridimensionnelle, une technique de « particulate leaching » a été utilisée pour rendre l'hydrogel poreux, permettant ainsi l'infiltration et la colonisation par les cellules. L'équivalent dermique résultant a ensuite été étudié dans le contexte d'un modèle de peau reconstruite. De plus, l'incorporation dans l'hydrogel d’un polypeptide synthétique similaire à l'élastine afin d’accroître son activité biologique et lui conférer des propriétés élastiques a été évaluée. Finalement, la biocompatibilité des hydrogels a été testée in vivo par implantation sous-cutanée chez la souris