Thèse soutenue

Quantification et propagation de l'incertitude en dynamique rapide : application au problème du crash

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Biswarup Bhattacharyya
Direction : Éric JacquelinDenis Brizard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie mécanique
Date : Soutenance le 23/07/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Laboratoire de Biomécanique et Mécanique des Chocs
Jury : Président / Présidente : Sylvie Ronel
Examinateurs / Examinatrices : Éric Jacquelin, Denis Brizard, Nicolas Gayton, Sondipon Adhikari, Emmanuelle Sarrouy
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Gayton, Sondipon Adhikari

Résumé

FR  |  
EN

Lors d'un accident, dans le cas d'un choc frontal, une grande partie de l'énergie est généralement dissipée par la déformation et l'écrasement de dispositifs fusibles. L'énergie dissipée est alors incertaine car elle dépend de plusieurs paramètres incertains. Dans cette thèse, une crash box est étudiée en tenant compte des incertitudes. Le but de cette thèse est de propager des paramètres incertains à travers un problème de crash. L'approche usuelle pour la quantification de l'incertitude (UQ) est la simulation de Monte Carlo (MCS). Or la MCS nécessite un grand nombre d'évaluations du modèle. Cela rend l'utilisation de cette approche très difficile dans le cadre d'un problème complexe, comme un problème de collision. Pour surmonter cette difficulté, l'approche par métamodèle est utilisée: on recherche alors un compromis entre précision et efficacité. Pour notre problème dynamique, un premier métamodèle est développé : il combine le modèle de krigeage et le modèle NARX (Nonlinear Auto-Regressive with eXogenous input). Ce modèle, appelé KNARX creux, est généralement adapté à l'UQ des systèmes dynamiques non linéaires en utilisant un faible nombre d'évaluations du modèle. Il est cependant incapable d'estimer de façon satisfaisante les réponses d'un oscillateur simple impacté, représentatif d'un problème de crash (car comportement non régulier). Un nouveau métamodèle, appelé POD-PCE, est alors formulé. Il découple respectivement le domaine temporel et le caractère aléatoire par l'utilisation d'une décomposition orthogonale (POD) et d'un développement en chaos polynomiaux (PCE). Les incertitudes d'un oscillateur impacté sont propagées à l'aide de ce modèle POD-PCE. Le modèle POD-PCE et le modèle PCE fonctionnent bien avec un nombre assez faible d'évaluations du modèle par rapport à l'approche MCS. L'approche POD-PCE est plus efficace que le modèle PCE parce que les coefficients du modèle PCE doivent être calculés à chaque pas de temps, alors que l'aspect temporel est pris en compte avec seulement quelques modes orthogonaux dans le cas du modèle POD-PCE. Toutefois, le modèle POD-PCE prédit parfois des forces de contact négatives non physiques, qui peuvent être réduites en utilisant des polynômes de degré élevé. L'utilisation d'un polynôme de degré élevé peut toutefois s'avérer prohibitive pour le modèle PCE car la détermination d'un nombre élevé de coefficients nécessite un grand nombre d'évaluations du modèle. C'est pourquoi un modèle PCE basée sur une inférence bayésienne variationnelle creuse (SVB) est proposé: il sélectionne les termes importants dans la base polynomiale et réduit ainsi les problèmes liés à un sur-ajustement, tout en utilisant un faible nombre d'évaluations du modèle. Il est observé que les forces négatives peuvent être réduites en utilisant le modèle POD-SVB-PCE. En outre, il est important de formuler un cadre adaptatif pour la sélection du nombre d'évaluations du modèle et du degré polynomial. Pour cette raison, un modèle SVB-PCE adaptatif est formulé. Il a été également couplé à l'approche POD pour formuler un modèle POD-SVB-PCE adaptatif. Ce cadre adaptatif est finalement appliqué à une crash box écrasée par une masse rigide impactante pour propager les différentes incertitudes du modèle et effectuer une analyse de sensibilité globale (GSA). Les exemples montrent que le modèle adaptatif POD-SVB-PCE a la capacité de prédire des résultats satisfaisants avec un faible nombre d'évaluations du modèle pour la plupart des réponses. Cependant, il est assez difficile d'obtenir une bonne précision pour la force de contact, même en utilisant le nombre maximum d'évaluations de modèle alloué~; la précision prédite pour la force de contact reste cependant acceptable. La GSA dépendante du temps est réalisée efficacement, sans coût de calcul supplémentaire, en post-traitant les paramètres du modèle adaptatif POD-SVB-PCE.