Thèse soutenue

Santé de la femme et pathologie chronique : identification de comorbidités et facteurs de risque ; impact d'une prise en charge gynécologique spécifique : exemple de la mucoviscidose

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Christine Jablonski
Direction : Isabelle DurieuIsabelle Ray-Coquard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique, recherche clinique, innovation thérapeutique et diagnostique
Date : Soutenance le 23/01/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Health Services and Performance Research (Lyon)
Jury : Président / Présidente : François Golfier
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Durieu, Isabelle Ray-Coquard, Jean-Yves Blay, Geneviève Plu-Bureau, Anne Gompel
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Régis Burgel, Xavier Carcopino

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

L’espérance de vie des patients atteints de mucoviscidose s’est améliorée grâce à différents types d’interventions thérapeutiques et organisationnelles. En conséquence, des problématiques et questions nouvelles émergent, comme celles de la prise en charge gynécologique et de la santé sexuelle des femmes adultes atteintes de mucoviscidose. L’objectif de ce travail de thèse a été d’évaluer la prise en charge gynécologique des femmes atteintes de mucoviscidose, de décrire leurs comorbidités gynécologiques, et de proposer des pistes d’amélioration de prise en charge et de prévention. Une première étude descriptive, réalisée au sein CRCM de Lyon, a mis en évidence une prise en charge gynécologique insuffisante (proportion et fréquence des femmes suivies, couverture contraceptive et dépistage cervical). L’impact d’une offre de consultation gynécologique sur le site du CRCM a ensuite été évalué deux ans après sa mise en place, avec une amélioration significative de la prise en charge (selon les trois mêmes indicateurs). Des comorbidités gynécologiques particulières à la mucoviscidose ont été mises en évidence, notamment une fréquence élevée de pathologie cervicale liée au papillomavirus (HPV) (chez les femmes transplantées, et non transplantées). Une étude prospective a ensuite été menée afin de mieux comprendre le lien physiopathologique entre mucoviscidose et pathologie cervicale, en explorant l’histoire naturelle de l’infection à HPV dans cette population spécifique. Le lien épidémiologique entre mucoviscidose et pathologie cervicale est également en cours d’évaluation par le biais d’une étude à l’échelle nationale de croisement de données du SNDS et du Registre français de la mucoviscidose. Enfin, nous avons décrits chez les jeunes filles atteintes de mucoviscidose un recours insuffisant à la vaccination HPV, méthode de prévention efficace, ainsi que les freins à cette vaccination. Une sensibilisation des soignants et des femmes sur l’intérêt d’une prise en charge gynécologique régulière et adaptée au contexte particulier de la mucoviscidose devraient permettre une amélioration des pratiques