Thèse soutenue

Rôle de Nétrine-1 dans la transition épithélio-mésenchymateuse tumorale

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Auteur / Autrice : Justine Lengrand
Direction : Agnès BernetBenjamin Ducarouge
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cancérologie
Date : Soutenance le 23/01/2020
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Claude Bernard (Lyon ; 1971-....)
Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon
Jury : Président / Présidente : Caroline Moyret-Lalle
Examinateurs / Examinatrices : Agnès Bernet, Benjamin Ducarouge, Patrick Mehlen, Jean-Yves Scoazec, Cédric Blanpain
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Juin, Julie Pannequin

Résumé

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La transition épithélio-mésenchymateuse (EMT) est un processus de transdifférenciation cellulaire réversible durant lequel les cellules perdent progressivement leurs caractéristiques épithéliales pour acquérir des nouvelles propriétés mésenchymateuses telles que la migration et l’invasion. L’EMT est importante au cours du développement embryonnaire et dans certains processus de cicatrisation. Elle fait également l’objet de nombreuses recherches pour son implication au cours de la tumorigenèse, depuis la formation d’une tumeur, à sa capacité de former des métastases. Aujourd’hui un des enjeux pour comprendre l’EMT tumorale est d’identifier les molécules impliquées dans sa régulation. Nétrine-1 est une molécule sécrétée de la matrice extracellulaire, qui est apparentée à la famille des Laminines. Initialement décrite pour son rôle dans le guidage axonal lors du développement embryonnaire, on sait aujourd’hui qu’elle est surexprimée dans un grand nombre de cancers. En effet, durant ces dix dernières années, des travaux ont permis de mettre en évidence la place importante de Nétrine-1 dans la progression tumorale. Un fort niveau de son expression est lié à un mauvais pronostique et associé à la formation de métastases. Cibler Nétrine-1 apparaît comme une approche thérapeutique pertinente. Dans ce cadre, un anticorps anti-Nétrine-1 est actuellement en essai clinique de phase I. Au cours de ma thèse, nous nous sommes intéressés à la régulation et au rôle de Nétrine-1 dans la plasticité des cellules tumorales. Ces travaux ont été conduits dans un modèle murin spontané de carcinome spinocellulaire présentant naturellement des caractéristiques d’EMT ainsi que sur des lignées tumorales humaines de cancer de poumon non à petites cellules pouvant induire l’EMT. Nous avons pu mettre en évidence que l’expression de Nétrine-1 et de son récepteur Unc5B est induite dès les phases précoces de l’EMT. Par ailleurs, l’inhibition de l’interaction de Nétrine-1 avec son récepteur conduit non seulement à la perte de la capacité à donner des tumeurs, mais également à la réversion du processus d’EMT par une épithélialisation des tumeurs et la diminution des métastases. Ces travaux ont permis de caractériser le rôle de Nétrine-1 dans un processus oncologique d’EMT et d’enrichir la compréhension des mécanismes d’action des anticorps de la thérapie ciblée