Thèse soutenue

Interprétation sismique stochastique des corps salifères : détection, échantillonnage et impact sur l’imagerie sismique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Nicolas Clausolles
Direction : Pauline CollonGuillaume Caumon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences
Date : Soutenance le 05/03/2020
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SIReNa - Science et ingénierie des ressources naturelles (Lorraine ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GéoRessources (Nancy)
Jury : Président / Présidente : Mary Ford
Examinateurs / Examinatrices : Pauline Collon, Guillaume Caumon, Florian Wellmann, Amilcar Soares, Pierre Thore, Virginie Gaullier
Rapporteur / Rapporteuse : Florian Wellmann, Amilcar Soares

Résumé

FR  |  
EN

La création d'un modèle numérique 3D du sous-sol nécessite d'intégrer des données éparses et ambigües. Les corps salifères développent des formes compliquées et des singularités topologiques spécifiques à la tectonique salifère. Modéliser leurs géométries est donc difficile, mais important puisqu'ils introduisent de larges contrastes de propriétés physiques dans le sous-sol. L'imagerie sismique est couramment utilisée pour cartographier le sel et obtenir des informations sur sa géométrie. Il s'agit toutefois d'un processus itératif long nécessitant de nombreuses phases d'interprétation. Ces interprétations sont sujettes à des incertitudes qui se propagent à travers le processus d'imagerie et impactent la compréhension du sous-sol et les modèles qui en sont faits. Prendre en compte ces incertitudes est donc crucial, et nécessite d'être réalisé automatiquement étant donné le caractère itératif de l'imagerie sismique. Dans cette thèse, je m'intéresse en particulier à l'estimation des incertitudes structurales liées à l'interprétation d'images sismiques ambigües dans des environnements de tectonique salifère. La principale contribution de cette thèse est une méthode numérique de modélisation stochastique des enveloppes de corps salifères et de leur connectivité. La modélisation se base sur une définition a priori des incertitudes, sous forme d'une zone tampon autour de l'enveloppe du sel. L'enveloppe est définie par la combinaison d'un champ scalaire de référence, calculé à partir de la zone tampon, et d'un champ aléatoire spatialement corrélé servant de perturbation. Cette formulation implicite permet de simuler à la fois des géométries et des topologies variables, tout en assurant la validité des enveloppes simulées. Lorsque plusieurs corps déconnectés sont simulés, une suture est simulée pour les connecter. Sa position est déterminée à partir du champ scalaire représentant l'enveloppe de sel afin d'assurer sa cohérence avec les corps salifères simulés. La méthode est automatique et permet d'intégrer des informations ponctuelles (données de puits, pointés sismiques, etc.) et, dans une certaine mesure, des connaissances géologiques a priori. Cette méthode est utilisée pour caractériser les incertitudes structurales liées à l'imagerie d'un jeu de données sismiques 2D synthétique. À partir d'une zone tampon grossière, un ensemble d'interprétations possibles de l'enveloppe du sel est simulé. Ces interprétations sont utilisées pour définir des modèles de vitesse de migration, qui servent à générer autant d'images sismiques. L'analyse statistique de ces images, directement ou via des attributs sismiques permet de mettre en évidence les régions les plus sensibles aux variations de vitesse de migration, et fournit des indications sur la nature des corps salifères imagés. Ces contributions ouvrent de nouvelles perspectives pour la quantification des incertitudes dans le cadre de la mise à jour automatique du modèle de vitesse en imagerie sismique.