Thèse soutenue

Évitabilité de puissances additives en combinatoire des mots

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Auteur / Autrice : Florian Liétard
Direction : Thomas StollDamien Jamet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 11/12/2020
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale IAEM Lorraine - Informatique, Automatique, Électronique - Électrotechnique, Mathématiques de Lorraine (1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications - Institut Élie Cartan de Lorraine (1997-.... ; Vandoeuvre-lès-Nancy, Metz)
Jury : Président / Présidente : Sylvain Contassot-Vivier
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Stoll, Damien Jamet, Michaël Rao, Michel Rigo, Anne-Gwénaëlle de Roton, Valérie Berthé, Anna Frid
Rapporteurs / Rapporteuses : Michaël Rao, Michel Rigo

Résumé

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Ce document est principalement consacré à l'étude de l'évitabilité des cubes additifs dans les points fixes de morphismes. Les problèmes d'évitabilité des puissances additives sont connus pour avoir des implications dans la théorie des semi-groupes. Depuis un article publié en 2013 par J. Cassaigne, J.D. Currie, L. Schaeffer et J.O. Shallit, nous savons qu'il est possible de construire sur l'alphabet {0,1,3,4} un mot infini qui évite les cubes additifs, i.e., un mot qui ne contient pas trois facteurs consécutifs de même taille et même somme. Nous commençons par expliquer notre démarche de recherche avec cet article comme point de départ et par discuter des similarités entre les différents morphismes permettant d'éviter les cubes additifs sur des alphabets de 4 lettres. Nous expliciterons la façon dont nous avons programmé en C++ la recherche de morphismes créant des mots infinis sans puissances additives. Nous étendons ensuite la preuve de l'article de 2013 à un ensemble infini de morphismes (correspondant à une classe d'équivalence). Après l'étude d'un exemple nous développons une démonstration basée sur des substitutions entre les morphismes. Le résultat principal de ce document est qu'il est possible de donner, sur chaque alphabet de 4 lettres qui ne soit pas une transformation affine de {0,1,2,3}, un morphisme explicite possédant un point fixe infini sans cubes additifs. Ce travail, effectué en collaboration avec Matthieu Rosenfeld, a donné lieu à la publication d'un article. Pour démontrer ce résultat nous utilisons un argument contenu dans l'article de 2013, des majorations effectuées après disjonction des cas et des arguments de symétries entre les alphabets. Enfin, nous nous intéressons à l'évitabilité des cubes additifs sur {0,1,2,3} afin de tenter de répondre à une question posée en 2018 par M. Rao et M. Rosenfeld. Cet alphabet est le seul de quatre lettres pour lequel notre résultat principal n'apporte pas de réponse. Nous représentons graphiquement les mots possédant des puissances additives et nous développons deux programmes informatiques parallélisés. Le premier permet de détecter efficacement les puissances additives dans un mot très long, le second permet de créer un mot de plus de 70 millions de lettres sans cube additif sur {0,1,2,3}. Nous améliorons ainsi significativement la précédente borne connue (1.4x 10^5). Pour parvenir à ce résultat nous inversons périodiquement l'ordre de priorité pour le choix des lettres dans la construction du mot comme nous le suggéraient les représentations graphiques. Nos programmes utilisent des approches à la fois multi-ordinateurs et multi-threads pour gagner en efficacité.