Thèse soutenue

Fonctionnalisation de surface de l’Inconel 625 élaboré par fabrication additive par fusion de lit de poudre

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Auteur / Autrice : Nicolas Ramenatte
Direction : Michel VilasiStéphane Mathieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 16/07/2020
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale C2MP - Chimie mécanique matériaux physique (Lorraine ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Jean Lamour (Nancy ; Vandoeuvre-lès-Nancy ; Metz)
Jury : Président / Présidente : Fabrice Rossignol
Examinateurs / Examinatrices : Michel Vilasi, Stéphane Mathieu, Eric Andrieu, Nathalie Bozzolo, Laurence Latu-Romain, Daniel Monceau, Patrice Peyre
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Andrieu, Nathalie Bozzolo

Résumé

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Le développement de la mobilité hydrogène est freinée par la taille des vaporéformeurs actuels qui ne permettent pas de délivrer de petits volumes proches des points de distribution. L’émergence de la fabrication additive métallique représente une opportunité pour développer des unités de fabrication compactes, intensifiées du point de vue procédé, et dont la taille doit permettre leur implantation au plus proche des utilisateurs. Ces travaux de thèse s’inscrivent dans le contexte du projet FAIR (Fabrication Additive pour Intensification de Réacteurs). Ils visent au développement d’échangeurs-réacteurs élaborés en Inconel 625 par fusion d’un lit de poudre par laser (LBM) et à en fonctionnaliser la surface pour assurer une résistance élevée à la corrosion par Metal Dusting, rendant ces équipements compatibles avec leur industrialisation. Deux voies ont été suivies dans ce travail. La première est l’étude de la microstructure de ces nouveaux matériaux et de son évolution lors d’un traitement thermique de mise en solution. La seconde vise à évaluer la réactivité de ces nouveaux matériaux en milieu oxydant. Différentes zones du matériau LBM ont été caractérisées : le cœur, la sub-surface et les zones superficielles de forte rugosité. L’hétérogénéité de la structure de solidification et les ségrégations chimiques associées ont été constatées. La microstructure de l’alliage à cœur se trouve en partie restaurée à l’issue de l’élaboration. L’énergie stockée induit, lors d’une exposition à haute température, un remaniement structural (recristallisation) favorisant la formation de joints de grains spéciaux de type macle. L’influence de la température (1075 et 1160 °C) et du temps de traitement sur les mécanismes à l’origine de cette évolution microstructurale ont été étudiés. Bien que la microstructure brute d’élaboration apporte une résistance à l’oxydation à 900 °C équivalente à celle d’un alliage élaboré de façon conventionnelle (alliage Inconel 625 laminé), l’oxydation de l’alliage LBM se révèle catastrophique à partir de 125 h à 1050 °C quelle que soit la rugosité de surface ou sa microstructure. L’effet d’un prétraitement thermique ne permet pas de remédier à cette différence. Un mécanisme d’oxydation, en relation avec l’état microstructural du matériau, a pu être proposé pour rendre compte des observations morphologiques et des vitesses d’oxydation mesurées.