Thèse soutenue

Amélioration du bon usage des médicaments chez les personnes âgées : nouvelles données sur les prescriptions potentiellement inappropriées et mise à disposition d'outils
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Barbara Roux
Direction : Marie-Laure Laroche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pharmaco-épidémiologie
Date : Soutenance le 02/12/2020
Etablissement(s) : Limoges
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Biologiques et Santé (Limoges ; 2018-2022)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pharmacologie et Transplantation
Jury : Président / Présidente : Achille Edem Tchalla
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Laure Laroche, Pernelle Noize, Caroline Sirois
Rapporteurs / Rapporteuses : Antoine Pariente, François Puisieux

Résumé

FR  |  
EN

Les personnes âgées sont deux fois plus exposées au risque iatrogène que la population générale, pouvant conduire dans 10 à 20 % des cas à une hospitalisation. Avec le vieillissement de la population, l’optimisation des prescriptions des personnes âgées demeure ainsi une priorité de santé publique constante. L’objectif de ce travail était l’étude des prescriptions potentiellement inappropriées (PPI) au niveau populationnel et la mise à disposition d’outils pour améliorer le bon usage des médicaments dans la population âgée. Une mise à jour de la liste française Laroche (2007) a été effectuée par consensus Delphi pour aboutir à un nouvel outil de détection des PPI (REvision des prescriptions MEDIcamenteuses potentiellement inapproprié[e]s chez les Seniors ou REMEDI[e]S). Une utilisation de cet outil a montré que la prévalence des PPI était élevée en France (56,7 %) et associée à des coûts importants. Une étude Québécoise a révélé des résultats similaires (prévalence à 48,3 %) et a permis de démontrer que l’incidence était non négligeable (7,8 %) et que les PPI étaient persistantes au cours du temps pour près d’un quart des personnes âgées. Outre la détection des PPI, la déprescription est une approche complémentaire pour réduire la fréquence des PPI. Le questionnaire revised Patients’ Attitudes Towards Deprescribing a alors été traduit et validé en français parmi quatre pays francophones ; ce questionnaire a révélé qu’une majorité de personnes âgées et d’aidants seraient d’accord pour arrêter un médicament. Ces résultats mettent en évidence la nécessité de sensibiliser constamment les professionnels de santé et les autorités sanitaires sur la problématique des PPI. La déprescription semblant être bien acceptée, présente de nouvelles opportunités pour optimiser davantage les prescriptions du sujet âgé.