Thèse soutenue

Prise en charge chirurgicale de l’obèse et de l’obèse morbide : conséquences sur la stéatopathie métabolique et sur l’accès à la transplantation hépatique

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Auteur / Autrice : Guillaume Lassailly
Direction : Sébastien Dharancy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie, biologie cellulaire et moléculaire, physiologie et nutrition
Date : Soutenance le 16/12/2020
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institute for Translational Research in Inflammation - U 1286 / INFINITE (Ex-Liric)
Jury : Président / Présidente : Réjane Paumelle-Lestrelin
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Dubuquoy, Valérie Paradis, Philippe Mathurin
Rapporteurs / Rapporteuses : Rodolphe Anty, Jérôme Boursier

Résumé

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L’obésité est dorénavant considérée comme une maladie par l’OMS et touche l’ensemble du globe. Responsable d’une diminution de l’espérance de vie en raison de l’augmentation de la mortalité cardiovasculaire et carcinologique, l’obésité a des conséquences métaboliques endocrines avec la survenue du diabète de type 2 et hépatiques avec la stéatopathie métabolique. La stéatopathie métabolique et notamment sa forme sévère, la NASH, provoquent l’accroissement du nombre de cirrhose et du carcinome hépatocellulaire. La prise en charge de la stéatopathie métabolique implique de considérer le traitement de l’obésité. La chirurgie bariatrique apparait aujourd’hui comme le meilleur traitement de l’obésité. Chez le patient atteint de stéatohépatite, la chirurgie bariatrique permet la résolution de la NASH dans près 80% des cas. La disparition du processus inflammatoire initie la diminution de la fibrose. L’importance de la réponse histologie est associée à la perte de poids et à l’amélioration de l’insulinorésistance. Après 5 ans de suivi, il n’y a pas de récidive de la maladie, et la fibrose continue de s’améliorer. A titre d’exemple, la fibrose disparait totalement chez près de 45% des patients atteints de fibrose avancée à baseline. Pour les patients souffrants de carcinome hépatocellulaire et/ou d’insuffisance hepatocellulaire, la greffe apparait comme le traitement de référence. Néanmoins, l’analyse du devenir sur liste d’attente prétransplantation des patients révèle que les patients obèses morbides ont plus de risque de mortalité sur liste, et moins d’accès à la greffe. Cet effet n’est pas dû à une plus faible attribution des greffons, mais à un taux de refus plus important en raison d’incompatibilités morphologiques entre le donneur et le receveur. Idéalement, il faudrait pouvoir proposer des greffons provenant de donneurs obèses à ces receveurs, mais ces premiers sont stéatosiques et plus sensibles à l’ischémie reperfusion. La modulation de l’ischémie reperfusion apparait comme un enjeu majeur pour améliorer l’accès à la greffe, en utilisation des greffons dit marginaux. La protéine NOD1 semble être une cible idéale pour réduire le processus lésions de l’ischémie reperfusion. A l’échelle hépatique, la voie NOD1 influence l’expression des molécules d’adhérences ICAM-1 et VCAM-1 à la surface des cellules endothéliales et des hépatocytes. Les antagonistes NOD1 réduisent ainsi l’expression de ICAM-1 et VCAM-1, l’interaction entre hépatocytes et polynucléaires neutrophiles et ainsi que les aires de nécrose hépatique secondaire à la l’ischémie reperfusion. NOD1 se positionne comme une cible intéressante méritant d’être évaluer sur des foies stéatosiques afin de les protéger du processus lésionnel de l’ischémie reperfusion.