Mise en évidence d’une forte diversité structurale de lipopeptides chez P. syringae, un complexe bactérien aux activités antifongiques prometteuses
Auteur / Autrice : | Alexandre Bricout |
Direction : | Valérie Leclère, Alice Rochex |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ingénierie des Fonctions Biologiques |
Date : | Soutenance le 30/06/2020 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Charles Viollette |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’utilisation de microorganismes ou de substances naturelles d’origine microbienne est une des solutions alternatives actuellement envisagées pour remplacer partiellement ou totalement les pesticides conventionnels. Dans ce contexte, l’objectif de ce travail de thèse a été d’évaluer le potentiel de biocontrôle des souches de P. syringae. Une étude des lipopeptides produits par les souches du complexe P. syringae a d’abord été réalisée car ces molécules sont connues pour leurs activités antimicrobiennes puis l’activité antifongique des bactéries a été analysée. Pour y parvenir, une collection de 709 souches, représentative de la diversité phylogénétique du complexe P. syringae, a été explorée. Grâce à une stratégie faisant intervenir des approches complémentaires de spectrométrie de masse et de bioinformatique, il a été possible de révéler une forte diversité structurale de lipopeptides : 61 lipopeptides dont 38 nouveaux, répartis dans les 5 familles décrites chez P. syringae (syringafactine, syringomycine, corpeptine, syringopeptines 22 et 25) ont été identifiés. Ces lipopeptides sont produits par 81,1% des souches de la collection étudiée, réparties dans 8 des 13 phylogroupes référencés au sein du complexe P. syringae. Concernant leurs activités, 22,3% des souches ont montré une activité antifongique in vitro. Les lipopeptides, produits par 97,3% des souches antifongiques et retrouvés dans des surnageants de culture bruts et semi-purifiés, sont certainement responsables de ces activités. Enfin, deux souches ont montré, in planta, un potentiel intéressant de biocontrôle de la septoriose du blé, causée par le champignon phytopathogène Zymoseptoria tritici. Leurs surnageants de culture bruts et ultrafiltrés, ont montré des niveaux de protection du blé allant jusqu’à 62% par rapport au témoin d’infection.