Textiles innovants nanostructurés pour le confort thermique
Auteur / Autrice : | Salim Alhajj Assaf |
Direction : | Yan Pennec, Vincent Thomy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Micro et Nanotechnologies, Acoustique et Télécommunications |
Date : | Soutenance le 15/07/2020 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences pour l'ingénieur (Lille) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d'Electronique, de Microélectronique et de Nanotechnologie |
Mots clés
Résumé
Au cours des dix dernières années, les nanostructures photoniques ont représenté un paradigme pour le contrôle des radiations thermiques, offrant un panel de propriétés passionnantes pour les applications énergétiques. En raison de leurs capacités à contrôler et à gérer les ondes électromagnétiques à l'échelle de la longueur d'onde dans l’infrarouge moyen (Mid-IR), les nanostructures photoniques ont démontré leur capacité à gérer les propriétés des radiations thermiques d'une manière radicalement différente des émetteurs thermiques conventionnels. Les progrès fondamentaux du contrôle du rayonnement thermique ont conduit à différentes applications dans le domaine de l'énergie, comme les dispositifs thermophotovoltaïques ou à travers le concept de refroidissement radiatif diurne pour diminuer passivement la température des installations terrestres. Récemment, un autre domaine d'application est apparu dans le contrôle du rayonnement thermique, avec l'introduction de nanostructures photoniques dans les textiles. Le but de la thèse est d’étudier différentes membranes photoniques passives qui modulent le rayonnement optique du corps humain dans l’IR moyen pour assurer la thermorégulation individuelle. Pour cela, nous avons étudié les propriétés optiques de membranes polymères, en fonction de leur structuration. Nous avons montré que la membrane photonique est capable de moduler l'amplitude de transmission de 28% au profit ou au dépend de l'absorption et de la réflexion. Nous avons déterminé le bilan thermique entre le corps humain et le milieu environnant à travers la membrane photonique, en tenant compte des mécanismes de rayonnement, de convection et de conduction. Nous avons trouvé que la température de la peau est supérieure de presque 2 °C lorsque le corps humain est revêtu d'une membrane photonique structurée. Cette étude a été réalisée à partir de calculs analytiques et de codes de simulation numérique par la méthode des éléments finis (FEM). L’étude numérique a été accompagnée par des expériences de fabrication en salle blanche à l’IEMN et de caractérisation par spectroscopie infra rouge (FTIR) à l’école d’ingénieur HEI.