Thèse soutenue

La Réception de la littérature française engagée en Iran dans les années 1941-1953
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Neda Sharifi Oroumi
Direction : Karl ZiegerHoma Lessan-Pezechki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 30/11/2020
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Analyses littéraires et histoire de la langue (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Fiona McIntosh-Varjabédian
Examinateurs / Examinatrices : Karl Zieger, Homa Lessan-Pezechki, Fiona McIntosh-Varjabédian, Jeanyves Guérin, Caroline Fischer, Julie Duvigneau
Rapporteurs / Rapporteuses : Jeanyves Guérin, Caroline Fischer

Résumé

FR  |  
EN

À la croisée de questionnements concernant la traduction, la littérature, l’histoire, la politique et l’idéologie, ce travail interdisciplinaire vise à étudier la réception de la littérature française engagée dans les années 1941-1953, marquées par la politisation du champ littéraire iranien et la canonisation du concept de la responsabilité de l’artiste. Par ailleurs, cette époque se traduit par l’évolution du système de traduction et des changements remarquables par rapport à l’importation de la littérature étrangère tels que l’augmentation du nombre des œuvres traduites ainsi que l’arrivée systématique de la littérature réaliste française, russe et américaine.Notre objectif est de nous interroger sur le mécanisme de traduction et de réception de la littérature française engagée en Iran et son rapport avec les facteurs historiques, sociopolitiques et idéologiques ainsi que l’horizon d’attente du pôle récepteur. Dans le cadre de cette recherche, nous étudions la réception des auteurs engagés et militants français, à travers la traduction de leurs œuvres et leurs images présentées dans les périodiques iraniens par le biais des biographies et des critiques. Parmi ces écrivains, nous avons choisi un panel assez large : les intellectuels d’entre-deux-guerres comme Anatole France, Henri Barbusse, André Malraux, André Gide et Romain Rolland, les poètes et écrivains résistants tels que Paul Éluard, Louis Aragon et Vercors, les écrivains communistes de la période de la Guerre froide à l’instar de Jean Laffitte et André Stil ainsi que des écrivains existentialistes comme Jean-Paul Sartre et Albert Camus. Cette importation est davantage réalisée sous forme d’une réception passive que créatrice. Dans cette perspective, le rôle des importateurs comme celui des traducteurs, des maisons d’éditions et des revues littéraires est primordial, comme nous le montrons durant notre travail.Afin de répondre à notre problématique, dans un premier temps, nous étudions les débats suscités autour du sujet de l’engagement ainsi que les contextes sociopolitique et littéraire iraniens pour mieux comprendre le rapport entre l’horizon d’attente et le choix des auteurs et des textes traduits. Dans un deuxième temps, nous examinons la réception de ces figures d’une manière synchronique et diachronique, en nous focalisant sur leurs parcours politiques et littéraires ainsi que sur la stratégie des importateurs. Afin de mener à bien cette étude, nous nous appuyons sur les théories, méthodes et pratiques des études de réception, qu’il s’agisse de l’esthétique ou de l’histoire de la réception.