Auteur / Autrice : | Elise Urbain Ruano |
Direction : | Patrick Michel, Denis Bruna |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 14/02/2020 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2018-2021) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherches historiques du Septentrion (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Meyer |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Michel, Denis Bruna, Véronique Meyer, Christophe Martin, Anne Forray-Carlier, Vanessa Alayrac-Fielding | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Martin, Anne Forray-Carlier |
Résumé
Le choix des vêtements représentés dans un portrait est rarement anodin, et ceci est particulièrement vrai à l’époque moderne. Les significations de nombreux attributs et costumes officiels ont été largement étudiées et commentées, mais qu’en est-il des portraits en négligé ? À partir des années 1670, le sens du terme « négligé » prend une nouvelle acception moins péjorative et qualifie des vêtements confortables, opposés à la grande parure. Il s’agit de déterminer les circonstances qui amènent à une revalorisation du point de vue sur le négligé et expliquer son succès dans le portrait. La question est posée dans le cadre des relations entre la France et l’Angleterre faites d’alternance de périodes d’assimilation et de rejet dont les effets sur les pratiques artistiques ne sont plus à démontrer.Au XVIIIe siècle, le terme « négligé » désigne aussi bien des vêtements que des styles artistiques en peinture ou littérature, ou encore une attitude totalement artificielle liée chez les femmes au rituel codifié de la toilette : il concerne les pratiques sociales d’élites caractérisées par un souci constant de la représentation. Par certains aspects, le négligé évoque la « sprezzatura » de Baldassare Castiglione, mais au cours du XVIIIe siècle il est rapproché de, ou opposé à, l’idée de « naturel ». Enfin, la diffusion des modes négligées est à lier au rejet des codes de la parure, contribuant au brouillage de la hiérarchie sociale d’Ancien Régime et permettant une affirmation individuelle au détriment de l’identité de groupe. De nouvelles clefs de lecture sont ainsi données pour des portraits dans lesquels la représentation des vêtements ne paraissait pas significative.