Thèse soutenue

Les temps discordants de la musique : Une alternative à l'homogénéité du temps dominant, un enjeu de l'enseignement musical

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Auteur / Autrice : Justine Sion - Henry
Direction : Marie-Pierre Lassus
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts : esthétique, pratique et théories
Date : Soutenance le 14/01/2020
Etablissement(s) : Université de Lille (2018-2021)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études en civilisations, langues et littératures étrangères (Villeneuve-d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Esteban Buch
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Pierre Lassus, Esteban Buch, Karine Hahn, Grazia Giacco, Anne-Marie Fixot
Rapporteurs / Rapporteuses : Esteban Buch, Karine Hahn

Mots clés

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Résumé

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A partir d’une analyse en immersion de pratiques musicales à vocation sociale au Venezuela et en Ecosse (El Sistema), la question de la perception du temps s’est imposée à moi comme essentielle à penser en tant qu’enseignante en conservatoire et musicienne. La musique entretient en elle-même un rapport étroit au temps, et l’utilisation du temps est devenue aujourd’hui une question politique cruciale sur deux aspects : dans notre vie quotidienne et dans les rapports de production.

 Je pose donc l’hypothèse qu’un travail de la musique peut modifier notre rapport au temps et au monde, dans une visée à la fois éthique et politique.
 J’analyserai les formes de temporalités (ou de temporalisations) qui sont développées par des penseurs (philosophes, historiens, sociologues, physiciens...) qui cherchent à sortir de l’urgence du temps imposée par notre société capitaliste, et qui encouragent l’anticipation, l’imagination, plutôt que la planification perpétuelle qui ne laisse aucune place – ou si peu, à l’individuation.
 Je suppose que la pratique de la musique, si elle est pensée dans ce sens, permet aux rythmes propres de chacun de s’exprimer (idiorrythmie), et de travailler un autre rapport au temps, et par là à l’apprentissage, à soi-même, aux autres. 

Il relève donc de la responsabilité de l’enseignant de penser un autre enseignement de la musique y compris au sein d’un environnement institutionnel.