Contribution à la connaissance du rôle des actionnaires salariés dans la gouvernance de l’entreprise
Auteur / Autrice : | Hélène Cardoni |
Direction : | Thierry Poulain-Rehm |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 19/05/2020 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Euclide (La Rochelle ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en gestion |
Jury : | Président / Présidente : Isabelle Sueur |
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Poulain-Rehm, Isabelle Sueur, Nicolas Aubert, Gérard Hirigoyen, Etienne Maclouf, Sébastien Point | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Aubert, Gérard Hirigoyen |
Résumé
L’actionnariat salarié comporte une double dimension : financière et non financière, instituant l’obligation de représentation des actionnaires salariés dans les instances de gouvernance (conseil d’administration, de surveillance), au-delà d’un taux de détention de 3 % du capital. Favorisé par cette législation, l’actionnariat salarié s’est fortement développé dans les entreprises cotées et de manière plus marginale dans les entreprises non cotées. Si le volet financier de l’actionnariat salarié a fait l’objet de nombreux travaux dans la littérature académique, la présence d’un administrateur représentant les actionnaires salariés au sein des instances de gouvernance est encore peu étudiée. En adoptant le prisme des théories de la gouvernance, nous examinons le rôle de cet administrateur, en nous appuyant sur une étude qualitative et interprétative de dix cas d’entreprises françaises cotées et non cotées, de secteurs d’activité variés. Au travers d’entretiens semi-directifs avec des administrateurs représentant l’actionnariat salarié, des responsables de l’actionnariat salarié, des présidents de conseil d’administration et des actionnaires salariés, l’objectif est d’évaluer l’influence de l’administrateur actionnaire salarié sur le gouvernement de l’entreprise. Les résultats montrent que son rôle comporte plusieurs dimensions conformes à ce que suggère la théorie de la gouvernance, mais aussi, que les effets positifs de sa présence sont paradoxalement contrebalancés par un risque d’enracinement de la part des dirigeants qui affaiblit sa légitimité. Ce qui va dans le sens des résultats empiriques quantitatifs de la rare littérature récente ayant abordé empiriquement cette question. Notre étude montre que l’administrateur représentant les actionnaires salariés est au centre de tensions de rôles spécifiques à son mandat, ce qui ne lui permet mécaniquement pas de rééquilibrer, à lui seul, les pouvoirs dans les instances de gouvernance.