Occurrence et devenir des métabolites de quatre familles de pesticides (néonicotinoïdes, carbamates, organophosphorés, phénylpyrazoles) dans des ressources en eau potable et filières de potabilisation
Auteur / Autrice : | Jodie Melin |
Direction : | Stéphane Bouchonnet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie et Chimie |
Date : | Soutenance le 16/12/2020 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....) |
Laboratoire : Laboratoire de Chimie Moléculaire (Palaiseau ; 2014-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Corinne Gosmini |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Bouchonnet, Maurice Millet, Marc Benoît, Esperanza Mar, Xavier Dauchy | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maurice Millet, Marc Benoît |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La présence de pesticides dans les ressources en eau est un sujet d'actualité en France comme dans de nombreux autres pays. La directive européenne sur l’eau potable stipule que tout pesticide ne doit pas présenter une concentration supérieure à 0,1 µg/L dans l’eau potable ; il en est de même pour ses métabolites et produits de dégradation pertinents. Bien que les études portant sur la rémanence des pesticides dans les écosystèmes - notamment dans les eaux - mobilisent de nombreuses équipes de recherche et programmes de surveillance depuis quatre décennies, beaucoup de métabolites et produits de dégradation demeurent inconnus. Les instruments analytiques les plus récents fournissent des limites de détection et sélectivités permettant une appréciation plus globale des phénomènes de pollution. Une première approche, directe, consiste à rechercher et doser les pesticides, leurs métabolites et produits de dégradation connus dans les matrices environnementales et à dresser un bilan de l’état du milieu sur l’ensemble des molécules considérées. La sensibilité des spectromètres de masse permet désormais d’atteindre des limites de détection compatibles avec les concentrations attendues dans les écosystèmes. Cette approche nécessite bien entendu de connaître la nature des métabolites et produits de dégradation en question. Nous avons mené une étude qualitative et quantitative sur des métabolites de quatre familles de pesticides (néonicotinoïdes, carbamates, organophosphorés, phényl-pyrazoles) dont l’occurrence est actuellement très mal connue dans les eaux en France. Une méthodologie de priorisation a été mise en place pour permettre l’identification de nouveaux métabolites à étudier. Des méthodes analytiques utilisant la LC-MS/MS couplée à un système de préconcentration en ligne ont été développées et validées à cet effet. Puis une campagne d’échantillonnage a été organisée au niveau de différentes ressources en eau potable, tout au long des usines de traitement d’eau potable et dans l’eau traitée finale, afin de mesurer l’occurrence de ces métabolites. Les informations obtenues offrent une première cartographie pour les métabolites des quatre familles sur une partie représentative du territoire français, l’objectif final étant d’anticiper d'éventuelles non-conformités dans les eaux brutes et traitées et d'apporter des solutions en amont des évolutions des contrôles sanitaires sur des métabolites encore peu recherchés.